En escale dans la capitale italienne dans le cadre d’une visite officielle, le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Monsieur El Malick Ndiaye, a été reçu ce jeudi par son homologue italien, Monsieur Lorenzo Fontana, Président de la Chambre des Députés. Une rencontre empreinte de cordialité, mais surtout marquée par une volonté manifeste de renforcer les liens parlementaires entre les deux pays et de porter plus haut les ambitions partagées en matière de coopération bilatérale.
À l’agenda des échanges : diplomatie parlementaire, perspectives économiques, et enjeux migratoires. Saluant la portée du Plan Mattei – initiative italienne visant à refonder les relations avec le continent africain – M. Ndiaye y voit « un levier stratégique » pour un partenariat renouvelé entre l’Afrique et l’Europe, sous-tendu par le respect mutuel et le développement partagé.
L’un des points saillants de cette entrevue a été la situation des ressortissants sénégalais établis en Italie. Le Président Ndiaye a plaidé avec insistance pour une meilleure prise en compte de leurs droits, appelant à des efforts accrus en matière d’intégration sociale et de reconnaissance de leur contribution à la société italienne.
Dans un contexte migratoire souvent tendu, ces propos ont été accueillis comme un signal fort en faveur d’un dialogue constructif sur la place des diasporas africaines en Europe.
Dans l’après-midi, M. Ndiaye a participé à une conférence internationale organisée par le Parlement italien autour du thème « Le droit de rester », consacrée aux dynamiques migratoires africaines.
Dans une intervention très remarquée, le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal a dressé un tableau lucide des causes profondes de la migration : exploitation injuste des ressources naturelles, inégalités économiques, déséquilibres géopolitiques. « Le vrai défi, a-t-il martelé, c’est de garantir aux Africains le droit de ne pas migrer par contrainte. » Autrement dit, de créer sur le continent les conditions d’un développement inclusif et durable.
Il a par ailleurs plaidé pour une gouvernance mondiale de la migration, fondée sur l’équité, la solidarité et la dignité humaine. Un appel appuyé en faveur de la protection de l’immigration légale, du respect des droits fondamentaux des migrants, et de leur régularisation en cas de précarité administrative.
el faye