Une clôture en apothéose pour PHYTOVALO 2025

Une clôture en apothéose pour PHYTOVALO 2025

La première édition du colloque francophone PHYTOVALO, dédié à la valorisation des algues et plantes d’Afrique, s’est achevée ce vendredi 11 avril 2025 sur une note haute en couleurs, mêlant réflexions stratégiques, engagements institutionnels et célébration des innovations africaines. Après cinq jours d’échanges intenses à Dakar, la table ronde de clôture et le workshop sur les financements Horizon Europe ont offert une feuille de route concrète pour l’avenir de la bioéconomie africaine.

Une clôture en apothéose pour PHYTOVALO 2025 ! Le campus UCAD 2 de l’Université Cheikh Anta Diop s’est transformé en un véritable théâtre d’effervescence ce vendredi, à l’occasion de la cérémonie de clôture du salon. Une ambiance vibrante et festive régnait dans les allées, où se mêlaient étudiants, chercheurs, professionnels du secteur phytosanitaire et curieux venus célébrer l’innovation et la valorisation des plantes.

Des expositions colorées aux stands animés, chaque recoin de l’esplanade reflétait l’esprit de créativité et d’engagement durable porté par cette édition. Les sons traditionnels africains rythmé la journée, créant une atmosphère conviviale et chaleureuse. Les applaudissements nourris ont accompagné les derniers panels et remises de prix, ponctuant des échanges riches en idées et en perspectives.

Les sourires étaient sur tous les visages, les accolades nombreuses, les photos souvenirs capturant l’instant. L’enthousiasme était palpable, autant chez les organisateurs que chez les participants, visiblement fiers d’avoir contribué au succès de ce rendez-vous incontournable de l’innovation verte. PHYTOVALO 2025 s’achève donc sur une note d’optimisme, avec la promesse d’un avenir toujours plus vert et collaboratif.

Table ronde de clôture : Quatre piliers pour une bioéconomie durable

Modérée par les professeurs Gilles Bedoux et Mathieu Gueye, ainsi que par le Dr Marc Olivier, la discussion a réuni des acteurs clés autour de quatre thématiques centrales . Le Pr Frédéric Bedel, Vice-Président du CIRUISEF (AUF), a insisté sur la nécessité de structurer les alliances entre universités, entreprises et États :« Les fonds existent, mais ils sont souvent fragmentés. Il faut une coordination panafricaine pour capter les programmes comme Horizon Europe ou la BAD. »


Un représentant ministériel a annoncé la création prochaine d’un fonds dédié aux biotechnologies végétales, soutenu par l’Union africaine. Le doyen a déploré le manque de cursus spécialisés en phytochimie et valorisation des algues Nos étudiants doivent maîtriser à la fois la science et le business modèle. L’entrepreneuriat vert doit devenir une discipline obligatoire. » Des initiatives comme les laboratoires-écoles (en partenariat avec l’AUF) et les incubateurs dédiés aux start-ups agroécologiques ont été saluées. Les intervenants ont pointé du doigt les lourdeurs administratives qui freinent la commercialisation des extraits végétaux. Le Dr Ahmed Maalel (Horizon Europe) a rappelé : « L’Afrique doit harmoniser ses normes sanitaires pour exporter ses produits à haute valeur ajoutée. Le modèle du Rwanda, qui a simplifié ses procédures, est inspirant. »

Le focal point Nagoya a alerté sur la biopiraterie :« 90 % des plantes médicinales africaines sont brevetées hors du continent. Le protocole Nagoya doit être appliqué avec rigueur, et les communautés locales associées aux bénéfices. »Un plaidoyer a été lancé pour la création d’une banque de données africaine des savoirs endogènes, protégée par blockchain.

Horizon Europe et l’Afrique : renforcer les synergies scientifiques

Un atelier d’envergure s’est tenu récemment autour du thème « Programme financements Horizon Europe et l’Afrique ». Animé par le Dr. Ahmed Maalel, représentant régional du programme Horizon Europe pour l’Afrique, et présidé par le Pr. Noureddine El Aouad, cette rencontre a permis de mettre en lumière les opportunités de financement offertes par ce programme européen, tout en explorant les perspectives de collaboration scientifique entre l’Europe et le continent africain. Le Dr. Maalel a ouvert la session par une présentation détaillée du programme Horizon Europe, le plus grand programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne. Il a mis l’accent sur les appels à projets ouverts aux institutions africaines, insistant sur l’importance de renforcer les partenariats scientifiques pour relever ensemble les défis globaux, notamment ceux liés au climat, à la santé ou encore à la sécurité alimentaire.

Les échanges ont également porté sur les critères d’éligibilité, les thématiques prioritaires et les démarches à suivre pour accéder aux financements. Le conférencier a souligné le rôle crucial des chercheurs africains dans la co-construction de projets à fort impact, plaidant pour une mobilisation accrue des universités et centres de recherche africains. Pr. El Aouad a, pour sa part, salué cette initiative qui s’inscrit dans une dynamique d’ouverture et de mutualisation des savoirs. Il a encouragé les participants à tirer profit de ces opportunités, en insistant sur la nécessité d’un accompagnement structuré pour maximiser les chances de succès.Ce workshop, riche en échanges, s’est clôturé sur une note optimiste, soulignant l’importance de créer des ponts durables entre les deux continents pour une recherche plus inclusive et innovante.

Remise de prix et discours de clôture

La salle vibre encore des échanges scientifiques quand l’ambiance bascule doucement vers l’émotion. Le Colloque International PHYTOVALO touche à sa fin, mais ce dernier acte, celui de la remise des prix, en est sans doute le plus attendu.

Sous un tonnerre d’applaudissements, les lauréats montent sur scène, visiblement émus. Leurs travaux sur la valorisation des plantes à usage médicinal, cosmétique ou agroalimentaire ont marqué le comité scientifique par leur originalité et leur impact potentiel. Étudiants, chercheurs confirmés, start-ups en herbe — chacun repart avec une reconnaissance méritée, mais surtout une motivation renforcée.« C’est toute une dynamique de recherche appliquée que nous célébrons aujourd’hui », lance l’animateur, avant de céder la parole au Pr. Noureddine El Aouad pour le discours de clôture.

Le silence s’installe. Le Pr. El Aouad prend la parole avec cette solennité empreinte de chaleur. Il revient sur les moments forts du colloque, la richesse des échanges, la passion palpable dans les ateliers, et l’urgence de valoriser durablement les ressources végétales du continent africain.« PHYTOVALO n’est pas un simple colloque. C’est une plateforme vivante où la science rencontre les réalités du terrain, où la recherche devient action. »

Dans la salle, des regards se croisent, des cartes de visite s’échangent. Des projets naissent déjà dans les discussions de couloir. La lumière baisse, la photo de groupe s’impose, dans une ambiance conviviale et fraternelle. Le Colloque PHYTOVALO se clôture, mais une certitude demeure : l’élan est lancé.

PHYTOVALO 2025 a tenu ses promesses : poser les bases d’une filière africaine des plantes et algues, compétitive et respectueuse des écosystèmes. Reste à transformer les paroles en actes. Un défi que les organiseurs comptent relever dès 2026, avec une édition élargie à toute la Francophonie scientifique.

LETEMERAIR

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