Lors du téra-meeting qu’il avait convoqué ce samedi, Ousmane Sonko, président de Pastef, a longuement abordé la question de la dette publique, désignée comme l’un des « héritages les plus lourds » laissés par le régime de Macky Sall. Devant une foule dense, le Premier ministre a affirmé que cette dette cachée représenterait « 130 % du PIB » et continuerait de peser lourdement sur les finances du pays.
Selon Sonko, l’audit réalisé après l’arrivée au pouvoir a révélé des pratiques dissimulées. « L’état des lieux a montré que le régime précédent n’avait pas dit la vérité aux Sénégalais, avec notamment des dettes cachées colossales. Le régime précédent est coupable de haute trahison, car la dette est tellement grande que des générations de Sénégalais devraient en faire les frais », a-t-il déclaré, fustigeant l’ampleur du passif budgétaire.
Pour le leader de Pastef, cette situation nécessite une réponse urgente et structurée. Il affirme que le gouvernement tente de combler le déficit en mobilisant de nouvelles ressources internes, notamment grâce à des taxes sur l’alcool, le tabac et d’autres produits ciblés, avec un objectif affiché : réunir 10 000 milliards de francs CFA sur trois ans afin de stabiliser les comptes publics.
Cette communication marque une nouvelle étape dans la stratégie de Sonko, qui entend installer la question de la transparence budgétaire et de la gouvernance économique au cœur de son discours politique.

