By Le Salon International des Énergies Renouvelables et de l’Environnement en Afrique (SIERA) 2025 a ouvert ses portes hier au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, en présentant une édition exceptionnelle placée sous le signe de l’innovation, de la résilience et de l’inclusion. Sous le thème « Énergies renouvelables et développement durable : résilience, inclusion et innovation en Afrique », ce rendez-vous continental réunit des acteurs du secteur de l’énergie, des chercheurs, des décideurs politiques et des entreprises pour discuter des solutions énergétiques et environnementales pour un avenir plus durable.
Organisé par l’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables (ANER) en partenariat avec Excaf-Events, sous la co-présidence du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines (MEPM) et du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), ce salon a pour objectif de positionner le Sénégal en tant qu’acteur clé de la transition énergétique en Afrique. Une ambition reflétée par la présence de nombreux exposants internationaux et la diversité des participants.
Une vitrine d’innovations technologiques vertes
Dès l’ouverture, l’animation était palpable, avec une affluence impressionnante au Grand Théâtre. Des professionnels du secteur, étudiants, chercheurs, et curieux ont afflué sur les quelque 50 stands, qui mettaient en avant les technologies les plus récentes en matière d’énergies renouvelables : panneaux solaires dernière génération, éoliennes adaptées aux besoins des zones rurales, petites centrales hydroélectriques, systèmes de stockage de l’énergie, et logiciels de gestion énergétique intelligents. Un stand en particulier, celui d’une start-up sénégalaise, a particulièrement attiré l’attention. La jeune entreprise a développé un prototype de batterie solaire économique fabriquée à partir de matériaux recyclés, une avancée technologique qui promet de transformer les zones rurales.
Un début marquant pour un avenir énergétique plus vert
L’ouverture officielle a été marquée par des discours engagés de personnalités politiques et techniques. Le Directeur Général de l’ANER, Pr Diouma Kobor, a insisté sur l’importance de la diversification des ressources énergétiques pour garantir une transition énergétique réussie. Il a souligné que l’avenir de l’Afrique réside dans la combinaison de ses ressources naturelles – pétrole, gaz, vent, et eau – tout en réduisant l’impact environnemental des énergies fossiles. « L’énergie renouvelable est désormais une solution accessible et indispensable pour les défis énergétiques du continent », a-t-il déclaré.
Le ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, a quant à lui évoqué les enjeux du changement climatique et l’ambition du Sénégal de porter la part des énergies renouvelables à 41 % de son mix énergétique d’ici 2050. Il a salué l’importance de ce salon, qui permet de renforcer les partenariats et de soutenir les initiatives locales en matière d’énergie propre.
Un carrefour d’opportunités et de réflexions stratégiques
Au-delà des démonstrations technologiques, le salon propose une série de panels et de discussions sur des thématiques essentielles pour l’avenir énergétique de l’Afrique. Des experts se sont penchés sur des sujets comme le financement des projets d’énergies renouvelables, l’intégration de l’économie circulaire, le rôle de la recherche scientifique dans la transition énergétique et l’implication des collectivités locales. Ces débats ont permis de souligner l’importance de la collaboration entre les gouvernements, les investisseurs, les chercheurs et les entreprises pour réussir la transition énergétique.
Le salon est également un lieu de rencontre privilégié pour les jeunes talents. Fatimata Sarr, étudiante en ingénierie, décrit l’événement comme une « véritable mine d’or d’opportunités ». « C’est l’occasion d’apprendre, de découvrir des technologies qui peuvent transformer nos villages, et de nouer des relations professionnelles », ajoute-t-elle.
Un avenir énergétique plus vert et plus solidaire
Le SIERA 2025 est plus qu’un simple événement technologique ; il incarne une volonté politique forte : celle de construire une Afrique résiliente face aux défis climatiques, souveraine dans ses choix énergétiques et inclusive dans ses politiques de développement. En renforçant les capacités locales, en soutenant les jeunes entreprises et en favorisant l’accès à des financements innovants, le salon œuvre pour un avenir énergétique plus propre et plus équitable.
Jusqu’au 26 avril, Dakar reste la capitale de la transition énergétique en Afrique, accueillant une série de conférences, ateliers, et accords de partenariat qui façonneront l’avenir de l’énergie sur le continent. Un bel engagement pour un avenir énergétique durable et inclusif.
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