Le Sénégal vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire économique. Sous la conduite du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a présenté, dans l’enceinte solennelle du Grand Théâtre national, un Plan de Redressement Économique et Social aussi ambitieux que novateur. Sa particularité réside dans sa capacité à mobiliser plus de 4 600 milliards de FCFA sur quatre ans sans recourir à l’endettement extérieur, une approche souverainiste assumée qui rompt avec les mécanismes budgétaires conventionnels.
« Nous avons identifié plus de 4 600 milliards FCFA de ressources mobilisables entre 2025 et 2028, sans alourdir la dette de l’État. Il s’agit de notre vision d’un redressement souverain, responsable et lucide », a déclaré Ousmane Sonko, sous les applaudissements nourris d’un public conquis.
Au cœur du dispositif, une stratégie budgétaire intégralement adossée à des ressources internes. Sur la période 2025-2028, le gouvernement compte sur 2 111 milliards FCFA issus des recettes domestiques, 1 091 milliards FCFA provenant du recyclage d’actifs de l’État sans cession de propriété publique, 50 milliards FCFA dégagés par des économies sur le fonctionnement administratif, et 1 352 milliards FCFA via des mécanismes de financement endogènes innovants, conçus pour éviter tout recours à la dette extérieure. Ce repositionnement marque une rupture nette avec un cycle d’endettement prolongé que le Premier ministre considère comme un frein à la souveraineté et une hypothèque sur l’avenir économique du pays.
Au-delà des aspects techniques, ce Plan de Redressement incarne une vision politique forte : ériger l’indépendance économique en pilier de la souveraineté nationale. Pour le Président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, aucune transformation structurelle durable n’est possible sans maîtrise totale de l’outil budgétaire. Cette orientation met également en lumière le rôle stratégique du secteur privé national, appelé à devenir un moteur du développement à travers des investissements ciblés et productifs, tournés vers la création de valeur réelle plutôt que la simple compensation des déficits.
À travers ce plan, l’État du Sénégal adresse un message clair à la nation et à ses partenaires : l’heure est à l’autonomie, à la transparence et à la rigueur. Une nouvelle gouvernance économique se dessine, déterminée à faire du patriotisme économique un vecteur de croissance inclusive et durable. Le pari est audacieux, mais il reflète les aspirations profondes d’un peuple désireux d’un changement structurel et confiant dans sa capacité à bâtir un modèle de développement fondé sur ses propres forces.
el faye