Dans une de nos leçons de cours sur l’environnement on nous a appris que le déboisement et le desherbage n’ont de sens que si le sol nettoyé reçoit des aménagements conformes à la restauration ou à la préservation de l’environnement. Ce que nous voyons sur la VDN avec les actions de désherbage ne sous semble pas conforme à cette leçon apprise. En effet, depuis des années cette action est menée le long de la VDN après la saison des pluies.
Mais cette période coïncide avec celle des vents de sable. Conséquence: le sable envahit les routes et obligent les agents à nettoyer tous les jours sans succès. Pourtant l’herbe qui pousse après l’hivernage permet de fixer le sol et d’éviter les vents de sable, ce que semblent ignorer les responsables de ce désherbage. Laisser l’herbe meubler le sol le plus longtemps possible me semble donc une bonne méthode avant l’hivernage. Mais les agents n’ont sans doute pas compris que l’herbe fixe le sol et qu’il n’est pas nécessaire de l’enlever tant qu’elle ne gêne pas la circulation et le regard des usagers. A moins que d’autres considérations ne priment sur le reste.Cela dit, il faut saluer l’initiative du setal sunu rew qui mobilise beaucoup de monde: agents de l’Etat, secteur privé et société civile.
Ces initiatives de nettoiement sont à saluer partout à travers le pays. Il faut juste réfléchir avec les aménagistes et les écologistes sur une rationalisation des opérations en fonction des sites et des impacts que de telles actions peuvent avoir. Le cas de la VDN est illustratif de l’importance des bonnes pratiques afin d’éviter que les bonnes actions engendrent des effets contraires avec des conséquences sur la cadre de vie des populations.
Mamadou Kassé
Journaliste