By La mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national (CDN), un ensemble des mesures d’adaptation au changement climatique prises par le Sénégal, nécessite un financement estimé à 13 milliards de dollars US d’ici à 2030, a indiqué, mercredi, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba.
‘’Les engagements nécessitent d’importants financements, notamment pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour le cas spécifique du Sénégal, la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national (CDN) est estimée à 13 milliards de dollars US’’, a dit M Diba.
Il présidait l’ouverture de la 10e Assemblée Générale de l’Association Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques (AISCCUF), qui se tient à Dakar jusqu’à vendredi.
Cet événement réunit plus d’une centaine de participants issus de 20 institutions membres de ladite association. La secrétaire général adjointe de la Cour des comptes française, Gwladys De Castries et le premier président de la Cour des comptes du Sénégal, Mamadou Faye, ont pris part à la cérémonie.
L’Assemblée générale est placée sous le thème : ‘’Changements climatiques : quels enjeux pour les institutions supérieures de contrôle francophones ? ‘’
En matière de réalisation des engagements sur les changements climatiques, le Sénégal a soumis trois communications nationales (1997, 2010, 2015) auprès du Secrétariat de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de même qu’une contribution déterminée au niveau national (CDN) en 2020.
Ces différents rapports traduisent les efforts du pays en terme d’adaptation au changement climatique.
Cheikh Diba, a précisé que ce montant inclut 8,7 milliards pour les efforts d’atténuation et 4,3 milliards pour l’adaptation, auxquels s’ajoutent 5 millions de dollars destinés au renforcement des capacités sur la période 2020–2030.
Il a salué les efforts du Sénégal pour répondre à l’urgence climatique, en citant en exemple des projets financés à partir des ressources nationales, notamment le budget vert et le soutien de partenaires techniques et financiers comme l’Agence Française de Développement (AFD).
M. Diba a indiqué que l’AFD a mobilisé dans ce sillage ”une subvention de 15 millions d’euros du Fonds Vert pour le Climat, entre 2016 et 2023, dans le cadre de la lutte contre les inondations”.
Le ministre a également salué l’engagement de la Cour des Comptes du Sénégal, qui a intégré les enjeux climatiques dans sa programmation triennale.
Il a entre autres annoncé la tenue d’une mission conjointe en 2025 sur la gestion des inondations en perspective de l’hivernage.
”Un audit de performance sur la gestion des espaces naturels protégés des collectivités ciblées est inscrit dans le programme de contrôle pour l’année prochaine (2026)”.
Selon lui, ‘’cela illustre, clairement l’importance pour les institutions supérieures de contrôle des finances publiques de s’engager activement sur les enjeux d’adaptation et d’atténuation au changement climatique ‘’.
Cheikh Diba a appelé à une mobilisation collective pour orienter les ressources publiques vers des politiques durables et responsables.
avec aps
