Lettre ouverte à nos actionnaires, clients, partenaires et à la communauté mondiale du développement à propos d’IDA-21

Lettre ouverte à nos actionnaires, clients, partenaires et à la communauté mondiale du développement à propos d’IDA-21

L’an dernier, le monde a traversé d’incroyables turbulences, ce fut une période marquée par l’incertitude économique, la hausse des niveaux d’endettement, les chocs climatiques et un besoin toujours plus pressant de développement humain. Pourtant, malgré ces difficultés, quelque chose de remarquable s’est produit : l’émergence d’une volonté collective, animée par la conviction partagée que nous pouvons faire mieux, que nous devons faire mieux, pour aider les plus vulnérables du monde.Aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer les résultats de cet effort. Après des mois de négociation, de collaboration et d’engagement sans faille de la part de notre communauté de donateurs, la 21e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA) a permis de réunir 24 milliards de dollars de contributions.Grâce à la puissance inégalée de l’effet de levier de l’IDA, ces 24 milliards généreront un total de 100 milliards de financements abordables, ce qui constitue la plus importante mobilisation de fonds dans l’histoire de l’IDA. Ce résultat a pu être atteint grâce à la générosité des donateurs, mais aussi au travail que nous avons accompli pour mieux optimiser notre bilan, prendre davantage de risques et augmenter notre capacité d’effet de levier.Ces fonds seront déployés pour soutenir les 78 pays qui en ont le plus besoin. Il permettra d’apporter des ressources pour investir dans la santé, l’éducation, les infrastructures et la résilience climatique, de stabiliser les économies, de créer des emplois et de jeter les bases d’un avenir meilleur. Enfin, il donnera aux nations les moyens de faire face à un monde incertain et de libérer tout leur potentiel.

Un objectif : des résultats plus rapides et avec plus d’impact

Cette reconstitution ne concerne pas seulement les ressources, mais aussi la manière dont nous les mettons en œuvre. Au fil des ans, le cadre opérationnel de l’IDA est devenu de plus en plus complexe, il compte plus de 1 100 critères et indicateurs différents. Si tout cela partait d’une bonne intention, une telle complexité nous a souvent ralentis et a lourdement pesé sur ceux que nous accompagnons.Au cours de ce cycle de reconstitution, nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires pour rationaliser les opérations de l’IDA et nous avons réduit de moitié le nombre de critères requis, qui se limite désormais à 500. L’IDA sera ainsi plus souple, plus rapide et plus réactive aux besoins de ses clients, avec à la clé moins d’obstacles bureaucratiques et plus de temps consacré à l’obtention de résultats sur le terrain.bénéficié de l’aide de technologies essentielles.C’est pourquoi on entend souvent que l’IDA offre « le meilleur retour sur investissement dans le domaine du développement ». Ce n’est pas seulement une question de fonds distribués, c’est une question de vies transformées.

Le travail va commencer

Alors même que nous célébrons ces réalisations et les succès d’aujourd’hui, les défis à venir exigeront encore plus d’attention de notre part. Dans de nombreux pays où l’IDA intervient, les gouvernements sont contraints par une dette grandissante et une marge de manœuvre budgétaire limitée. Pour ces nations, les financements concessionnels de l’IDA sont souvent la seule source viable d’investissement dans des secteurs créateurs d’emplois.Cet aspect est particulièrement crucial à l’heure où une imposante génération de 1,2 milliard de jeunes s’apprête à rejoindre le marché du travail. Or selon les projections actuelles, seuls 420 millions d’emplois seront créés et près de 800 millions de jeunes risquent de se retrouver au chômage, ce qui représente une menace pour la stabilité de la société et la croissance économique.Le Groupe de la Banque mondiale est conscient de ce défi et entend le relever. C’est pourquoi nous nous efforçons de faire en sorte que la création d’emplois ne soit pas un sous-produit de nos projets, mais un de leurs objectifs explicites.Tout au long de l’histoire, l’emploi a été le remède le plus sûr et le plus durable à la pauvreté. Il est synonyme de dignité, d’autonomisation des femmes, d’espoir pour les jeunes générations et de communautés plus fortes.Dans ce contexte, l’IDA n’est pas seulement un instrument financier, c’est un catalyseur de l’emploi. Elle fournit aux pays les ressources nécessaires pour construire des infrastructures, améliorer les systèmes d’éducation et de santé, et favoriser la croissance du secteur privé, autant de facteurs essentiels à la création d’emplois et de perspectives économiques.Notre stratégie en faveur de l’emploi se fonde précisément sur ce lien entre l’expérience du Groupe de la Banque mondiale avec le secteur public et ses financements et sa proximité avec le secteur privé, qui lui permet d’agir sur tout ce spectre en profondeur, avec envergure et à l’échelle mondiale. Il s’agit d’un effort global et d’un changement de paradigme pour l’institution.

Ajay Banga

Président Groupe de la Banque mondiale

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