Les délégués du Protocole de Montréal discutent et adoptent des décisions visant à protéger la couche d’ozone et à relever d’autres défis environnementaux

Les délégués du Protocole de Montréal discutent et adoptent des décisions visant à protéger la couche d’ozone et à relever d’autres défis environnementaux

Les Parties à la Convention de Vienne et au Protocole de Montréal ainsi que d’autres parties prenantes se sont réunies pour la treizième réunion combinée de la Conférence des Parties à la Convention de Vienne (COP13) et de la trente-sixième réunion des Parties au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone (MOP36) à Bangkok, en Thaïlande, du 28 octobre au 1er novembre 2024. Les délégués ont dû faire face à un ordre du jour chargé, mais ont travaillé dur et ont réussi à adopter de nombreuses décisions clés pour faire progresser la mise en œuvre de la Convention, du Protocole et de son Amendement de Kigali. Parmi les principales questions abordées figurent :

Améliorer la surveillance atmosphérique des substances réglementées par le Protocole afin de répondre à la nécessité de détecter et d’attribuer les émissions inattendues de substances réglementées. La décision adoptée par les Parties demande au Secrétariat de l’ozone, en consultation avec des scientifiques et des experts, d’évaluer les sites potentiels adaptés à l’établissement de nouvelles stations et de soutenir la cartographie de ces sites. Les Parties ont également demandé au Comité exécutif du Fonds multilatéral du Protocole de Montréal d’élaborer des modalités de financement pour soutenir un nombre limité de projets pilotes visant à établir des stations de surveillance atmosphérique des substances réglementées.

Les groupes d’évaluation scientifique et d’évaluation technique et économique du Protocole de Montréal ont présenté leurs conclusions sur les émissions de HFC-23, un puissant gaz à effet de serre produit en grande partie comme sous-produit de la production de HCFC-22. Le HCFC-22 est largement utilisé comme réfrigérant. Les rapports ont montré que l’abondance du HFC-23 dans l’atmosphère était bien plus élevée que ce à quoi on pouvait s’attendre d’après les données et les informations communiquées par les Parties. Les Parties ont décidé de prendre des mesures pour approfondir leur compréhension de la différence et pour diffuser des informations sur les meilleures pratiques et technologies permettant de réduire les émissions de HFC-23.

Sur la base du succès de l’atelier sur la gestion des réfrigérants tout au long du cycle de vie (LRM) qui s’est tenu le 27 octobre 2024, les parties ont discuté des mesures nécessaires pour gérer efficacement les différents éléments de la LRM, notamment la prévention des fuites ; le recyclage, la valorisation et la réutilisation ; l’élimination et la destruction des réfrigérants indésirables et des équipements en fin de vie ; ainsi que le financement et le renforcement des capacités. Une LRM efficace permettrait d’éviter considérablement les émissions de CO2e, s’ajoutant aux contributions déjà considérables du Protocole de Montréal à l’atténuation du changement climatique.

Français D’autres questions clés abordées par les parties comprenaient la réduction des émissions de substances réglementées provenant des utilisations comme matières premières, la disponibilité future des halons – un gaz essentiel utilisé dans les extincteurs qui s’épuise – et leurs alternatives, ainsi que le renforcement des institutions du Protocole de Montréal pour la mise en œuvre et l’application efficaces du Protocole. La nécessité d’utiliser des propulseurs à faible potentiel de réchauffement global dans les inhalateurs-doseurs, les préoccupations concernant l’augmentation des substances à très courte durée de vie (STVC) qui pourraient avoir un impact sur la couche d’ozone, les éventuels reports de conformité de certains pays en développement (Parties visées à l’article 5, groupe 2) avant leur date de gel de 2028 pour les HFC, l’évitement des importations de produits et d’équipements de refroidissement inefficaces contenant ou utilisant des substances réglementées, et les changements dans la composition du Groupe d’évaluation technique et économique ont également été discutés et des décisions ont été adoptées.

Les Parties à la Convention de Vienne ont examiné le statut du Fonds général d’affectation spéciale pour le financement des activités de recherche et d’observations systématiques relevant de la Convention de Vienne et les recommandations de la douzième réunion des Directeurs de recherche sur l’ozone, lors de leur précédente réunion en avril, sur l’amélioration des capacités et des moyens relatifs à l’observation de la couche d’ozone et à la surveillance atmosphérique des substances réglementées par le Protocole de Montréal, entre autres.  

Le segment de haut niveau a été ouvert le jeudi 31 octobre par des déclarations d’Elizabeth Maruma Mrema, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de Son Excellence M. Akanat Promphan, ministre de l’Industrie de Thaïlande. Mme Mrema a exhorté les parties au Protocole de Montréal à faire pression pour une ratification universelle de l’Amendement de Kigali d’ ici 2026 – le dixième anniversaire de l’Amendement – ​​afin de tirer pleinement parti de son potentiel pour contribuer à éviter le réchauffement climatique. M. Promphan a noté avec fierté que son pays avait ratifié l’Amendement plus tôt dans l’année et a promis que la Thaïlande jouerait son rôle en faveur de l’atténuation du changement climatique.

En marge de la réunion, 24 manifestations parallèles et 9 expositions ont également eu lieu, notamment une manifestation parallèle présentant certaines des conclusions d’une évaluation du N2O réalisée par la Coalition pour le climat et l’air pur du PNUE et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avec le soutien du Secrétariat de l’ozone du Protocole de Montréal. De nombreuses manifestations parallèles ont également porté sur la gestion des fluides frigorigènes tout au long du cycle de vie, ainsi que sur la promotion de solutions de refroidissement économes en énergie et durables.

Les parties ont travaillé avec diligence tout au long de la semaine, se réunissant dans un nombre record de 15 groupes de contact et groupes informels. Les parties ont adopté avec succès un total de 27 décisions (4 au titre de la Convention de Vienne et 23 au titre du Protocole de Montréal) vendredi soir.

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Le 27 octobre, juste avant la COPMOP, un atelier sur la gestion du cycle de vie des réfrigérants (LRM) a été organisé pour partager des informations, des expériences et des leçons apprises en matière de renforcement de la gestion du cycle de vie des réfrigérants et pour mieux comprendre les exigences politiques, les systèmes, les meilleures pratiques et les normes nécessaires à une LRM réussie. Grâce aux innovations dans le format de l’atelier qui ont permis un dialogue plus approfondi entre les participants et à l’utilisation du Mentimeter et des questions de sondage, l’atelier a réussi à tirer des résultats utiles qui ont éclairé la discussion sur la LRM pendant la COPMOP.
 

À propos du Protocole de Montréal
Le Protocole de Montréal est un accord mondial visant à protéger la couche d’ozone en éliminant progressivement les produits chimiques qui l’appauvrissent. Cet accord historique est entré en vigueur en 1989 et est l’un des accords environnementaux mondiaux les plus réussis. Grâce aux efforts collaboratifs des nations du monde entier, la couche d’ozone est en voie de se reconstituer et de nombreux avantages environnementaux et économiques ont été obtenus.
 

À propos du Programme des Nations Unies pour l’environnement
Le PNUE est le principal porte-parole mondial de l’environnement. Il joue un rôle de chef de file et encourage les partenariats dans la protection de l’environnement en inspirant, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.
 

Pour toute demande de renseignements, veuillez contacter :
Keishamaza Rukikaire – Responsable de l’information et des médias, Programme des Nations Unies pour l’environnement
Stephanie Haysmith – Chargée de la communication et de l’information publique, Secrétariat de l’ozone

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