L’élection peut attendre la Coupe du monde

L’élection peut attendre la Coupe du monde

L’élection prévue le 2 août 2025 pour désigner le président de la Fédération sénégalaise de football intervient à un moment où les priorités du football national doivent être recentrées sur un objectif fondamental : la qualification de notre équipe nationale à la Coupe du monde.

Une élection fédérale n’est jamais un moment de calme. Elle cristallise les tensions, active les rivalités, attise les divisions. Ce sont des logiques de camps, d’ambitions personnelles, de luttes de pouvoir. Peut-on se permettre cela alors que l’équipe nationale entre dans la phase la plus critique de sa campagne qualificative ?

Il est de la responsabilité des dirigeants du football sénégalais de mettre en veille leurs différends pour faire bloc derrière l’essentiel : la performance de notre sélection nationale.

Le report de cette élection ne serait pas une entorse aux règles. Il serait un acte de lucidité, un geste fort de patriotisme. Il s’agirait de dire, très simplement : nous avons des priorités, et la priorité, en ce moment, c’est le terrain

La récente et brillante victoire des lions contre l’Angleterre conforte la conviction de ceux qui ont toujours cru que le potentiel du football sénégalais peut lui permettre de jouer les grands rôles dans l’élite du football mondial.

Au mois de septembre 2025, le Sénégal disputera deux matches cruciaux respectivement contre le Soudan et la RD Congo, ses deux principaux rivaux pour valider son ticket pour ce rendez-vous planétaire. Ces rencontres ne sont pas de simples matches : elles engagent son image, son prestige, son ambition sportive et l’espoir du pays tout entier.

Reporter cette élection n’est pas un recul démocratique, c’est un acte de responsabilité et de patriotisme. Il s’agit de donner la priorité à l’intérêt supérieur du football sénégalais, en permettant à toutes les parties prenantes de se rassembler autour des Lions, dans un esprit de communion et de solidarité.

Le report de l’élection permettra :

· Une préparation optimale de l’équipe nationale, sans perturbations par une campagne électorale

· Une mobilisation collective, sans clivages, des compétences, ressources et énergies pour soutenir les joueurs et le staff ;

· Une campagne électorale apaisée, après les échéances sportives, dans un contexte plus stable et constructif.

Il faut savoir choisir ses batailles. Aujourd’hui, la bataille prioritaire, c’est la qualification pour la Coupe du monde. L’élection peut et doit être reportée. Le Sénégal en sortira plus fort, sportivement et institutionnellement.


Mamadou KOUME

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