Le verdict vient de tomber.

Le verdict vient de tomber.


Dans un communiqué lu lors d’une conférence de presse convoquée à cet effet, le Ministère de la communication, des Télécommunications et du numérique vient de rendre publique, la liste des organes de presse, journaux et radio télévisions en règle vis-à-vis des conditions exigées pour opérer légalement dans notre pays.


Le couperet fut tranchant. Sur plus de 300 organes et supports de presse divers, seuls 117 ont été jugés en règle avec ces conditionnalités exigées. Les autres, tous les autres jusqu’à preuve du contraire prouvée, évoluaient dans la plus parfaite illégalité au regard des normes exigées. Qu’est-ce à dire ?
Tout simplement qu’il était temps vraiment temps que cela se fasse.
Cette opération AUGIAS devenait plus que salutaire au regard des dérives inadmissibles et récurrentes qu’il nous a été donné de voir, de vivre et de devoir supporter de la part d’une bonne partie de cette presse nationale envahie par toute une cohorte d’aventuriers, d’écrivassiers, de roturiers incultes et autres satrapes licencieux qui avaient fini de transformer ce noble métier en un lupanar d’ insultes, de mensonges, d’impolitesse et de inculture généralisée . OUF.. IL ETAIT PLUS QUE TEMPS !!!
En effet, il nous souvient d’avoir déjà en 2023, alerté lors de l’affaire de ce « journaliste » qui avait été arrêté pour des entorses graves liées à sa profession, et interpellé sur la nécessité impérieuse de rétablir les fondamentaux dans divers domaines de notre vie sociale, économique, politique et autres, gangrénés jusqu’à « la soubstantifique mouelle » par la culture de la triche, du mensonge, de l’usurpation de fonction, de titre et autres délits.

Dans ce chapitre de la falsification et de l’usurpation de fonction, il n’est pas superflu de rappeler l’épisode sordide du faux Dr.Samba qui avait réussi la gageure non seulement de pratiquer frauduleusement la médecine au point de faire des tests COVID19 « certifiés » mais encore et surtout d’avoir réussi en plus, à évoluer dans le cercle très proche de l’ex PR MAcky SALL pendant longtemps avant d’être démasqué par un coup de chance. INCROYABLE !
En y ajoutant le scandale du faux professeur de philosophie qui avait réussi à berner son monde en enseignant une matière aussi stratégique pendant dix ans au nez et à la barbe des autorités administratives, pédagogiques, ministérielles et autres avant d’être démasqué par un véritable coup de chance. J‘écrivais ceci. Je me cite : « On a encore du mal, beaucoup de mal à y croire. Et pourtant c’est tout ce qu’il y’a de plus vrai. Un certain Monsieur TOURE, sénégalais bon teint aurait, dit-on, réussi à enseigner pendant dix (10) ans, la Philosophie à des classes de Terminales dans notre si beau pays et FRAUDULEUSEMENT . Car n’en ayant ni les capacités certifiées, ni les qualités pédagogiques éprouvées. Pincez-moi et dites-moi que c’est un canular tellement l’affaire est ENORME ! Enseigner pendant si longtemps dans les structures de l’Etat et du privé, une matière aussi stratégique que la Philosophie au nez et à la barbe des Autorités académiques ? Fallait le faire ! Et Monsieur Touré l’a fait.
TOUT SIMPLEMENT INOUÏ…
La mise à nu ou plutôt la découverte de cette affaire gravissime, dénote s’il en était encore besoin, toute l’urgence qu’il y’a à repenser toute l’organisation et le fonctionnement de notre Administration pour ne pas dire du pays tout entier. On reste confondu devant tant de forfaitures en tous genres qu’on est en droit de se poser des questions si et vraiment si, il existe encore quelque espace public non encore gangréné par la tricherie, la corruption, le laxisme, l’incompétence et autres tares rédhibitoires que vient de mettre au grand jour ce scandale du faux professeur de Philosophie. Un de plus pourrait-on dire parmi tant d’autres moins visibles ou mieux cachés, tellement les cas similaires foisonnent dans ce pays ». Fin de citation.
Ben ! Avec l’affaire citée supra de ce « journaliste » arrêté pour des entorses à la déontologie et aux règles du journalisme, on peut dire qu’on a encore un nouveau scandale d’usurpation de fonction et autres faux et usage de faux. Car il semble que l’intéressé que tout le monde prenait pour un journaliste VRAI n’avait suivi aucune formation académique digne de ce nom pour mériter le titre tant envié de journaliste. Et pourtant, il évolue dans le landerneau des médias depuis très longtemps au vu et au su de nombre de ses « collègues » qui eux, bien formés savaient la vacuité de son CV. En effet, le sieur aurait avoué aux enquêteurs de la police ne pas posséder de diplôme académique attestant sa qualité de journaliste et précisant qu’il a appris le métier sur « le tas » dans les rédactions. Ils font légion cette engeance sans formation académique avérée ni connaissances solides attestées qui a assailli et infesté le monde de la presse et qui arrive même pour certains à présider des associations internationales de journalisme en parfaite situation de fraude et d’usurpation de qualité de journaliste. Ne suivez pas mon regard deh. Sauf respect dû aux Vrais journalistes, il me semble là, que toute la corporation a été laxiste pour ne pas dire complice d’une telle situation. Ainsi, devant le silence coupable de toute la corporation, le métier de journalisme et des médias en général a été envahi par toute une faune d’écrivassiers, de « consultants, d’analystes politiques » et autres titres ronflants pour mystifier son monde et faire « autorité » et qui auront fini de dévaluer le très noble métier de journaliste. Au point qu’on en arrive à se donner la liberté de transformer le mot « PAVE » genre masculin en « PAVEE » genre féminin sans trembler. Donnant matière à nos parents du Bénin, matière à nous chambrer. LA HONTE. Et en pleine page de couverture. TERRIBLE… Comme quoi « kham-kham dou fegg diaye» . BILLAHI.


Le journalisme est un métier et comme tout métier, il s’apprend à bonne école et est sanctionné par un parchemin attestant des connaissances assimilées et des compétences maîtrisées qu’on appelle DIPLOME. Ainsi, si la corporation s’était bien organisée et bien structurée : « Nul ne doit pouvoir exercer le métier de journaliste s’il n’est pas détenteur d’un tel parchemin ». Comme dans nombre de métiers qui se respectent.
Mais au Sénégal, on remarque que s’il y’a un domaine véritablement gangréné par des « intrus » c’est bien le domaine du journalisme et des médias en général au point que nous avons 300 Journaux plus de 40 quotidiens 200 sites d’infos etc.. pour un petit pays d’un peu moins de 200.000 KM2 pour 18 millions d’habitants dont à peine un peu plus de 2 millions véritablement alphabétisés. C’EST ENORME !! ET SCANDALEUX !! Et dans tout ce magma de l’information seuls quelques rares acteurs peuvent se prévaloir d’avoir suivi une formation académique avérée aux métiers des médias. Le reste tout le reste c’est-à-dire la grande masse aura appris «sur le tas» avec ses insuffisances criardes et ses lacunes immenses qui auront fini de produire des «journaleux» ou «doulnalistes » pour parler comme le bon peuple qui sait toujours bien identifier les vrais, des faux .


Une profession on l’exerce, un métier on l’apprend pour pouvoir bien le pratiquer.


Sous ce rapport, un infirmier aura beau exercé pendant des lustres dans une structure sanitaire, il ne lui viendra jamais à l’idée de se faire appeler Docteur et d’agir comme teL. Ce serait une usurpation de fonction et un délit réprimé par la Loi. C’est dans ce domaine que la corporation de la presse a failli. Il faut oser le dire. Et maintenant elle en est à faire face à des dérives et autres manquements de certains de «ses membres» qu’un déficit criard de formation laisse toujours apparaitre. La « formation sur le tas » a ceci de particulier qu’elle donne l’impression de tout savoir alors qu’elle vous maintient dans ce qu’on appelle dans le jargon des écoles de management «la perfection dans l’erreur» . L’exemple parfait de cette «perfection dans l’erreur » que j’aimais donner souvent à mes étudiants, était le cas des chauffeurs de cars rapides ou de Ndiaga Ndiaye. Sans leur faire une quelconque injure ou manque de considération, tout le monde sait que la plupart de ces gens là sinon tous, apprennent les rudiments de la conduite automobile «dans le tas ». Pour ensuite, aller passer un permis de complaisance qui se transforme en permis de tuer du fait de leurs erreurs fatales souvent récurrentes. Toutes proportions gardées, la corporation de la presse aurait du mettre en place un mécanisme de validation des connaissances et aptitudes pour ceux d’entre eux qui auraient appris le journalisme « dans le tas » et qui voudraient exercer ce noble métier et leur délivrer des diplômes ou attestations donnant droit au titre, grade et fonction de journaliste. Au lieu de cela, la corporation a laissé prospérer une situation de silence coupable qui aujourd’hui, porte grand préjudice au métier de journaliste souillé par des tire-au-flanc et autres mercenaires et flibustiers de la plume et de l’image sans foi , ni loi, ni éthique ni déontologie et n’ayant pour la plupart d’entre eux que la vergogne, le toupet et la logorrhée pour se faire adouber. Un de mes amis très chers aimait à rappeler que : « le journalisme est d’abord et avant tout des connaissances acquises à bonne école, adossées à une éthique et à une déontologie régissant les règles de la profession. Sans éthique et sans déontologie le journalisme devient instigateur de troubles. Le journalisme est d’une haute responsabilité sociale. Même s’il sait tout, voit tout et entend tout, le journaliste responsable, ne dit pas tout, ne montre pas tout et ne rapporte pas tout. Dans l’exercice de son métier, le journaliste Vrai engage toujours sa propre responsabilité et celle de son organe. » Concluait-il. TOUT EST DIT.
Ce n’est pas pour rien que la presse est appelée le QUATRIEME POUVOIR anoblie par d’éminents journalistes qui ont fait la fierté de ce noble métier. C’est pourquoi, au regard des dérives insupportables et inacceptables devenues presque une normalité, il était grand temps que les pouvoirs publics responsables de l’organisation de l’Etat et de la bonne marche de ses structures et démembrements, s’attèlent enfin à purger cette profession de ses scories puantes qui ont fini de plonger une très partie de notre presse dans les caniveaux putrides de la médisance banalisée, du mensonge éhonté, de la coprolalie gratuite et de l’inculture crasse.
Cette première série de contrôle de conformité aux règles qui régissent la profession nous semble bienvenue et augure d’un nettoyage à sec de nombre de ces structures fantômes qui avaient beau jeu de cracher leur venin à tout va sans aucune conséquence et en toute impunité.
Aussi plutôt que de râler, de pester et de « porter presse », il urge pour les recalés du 1er tour et qui veulent vraiment exercer le métier de journaliste, de compléter leurs dossiers pour réussir l’examen de rattrapage au deuxième tour au risque de se voir en toute légalité supprimer et éliminer du paysage médiatique de notre pays ou de faire face aux rigueurs de la Loi..
Que les médias arrêtent de se porter en victimes expiatoires, les « khatarayou » et autres déballages et dénonciations bien tardifs n’y feront rien. Ils ne sont que la première fournée des structures à nettoyer dans ce pays. Toutes les autres passeront à tour de rôle devant le sas des 3J : JUBB, JUBEEL, JUBENTI pour une RUPTURE DEFINITIVE d’avec toutes les pratiques sales et malsaines qui ont trop longtemps prévalu dans divers domaines d’activités de notre pays. ET DIEU SAIT Qu’elles sont légion !
Le mot de la fin ? Tout compte fait et comme « à quelque chose malheur est bon », la presse devrait pouvoir s’enorgueillir d’être la première à être expurgée de toutes ses saletés et de redevenir très propre dans tous les sens.
Comme quoi, Etre premier « bakhna feep, ci leep nak ».. AM DEET ?.
JAJEFFETTI…WASSALAM.

Dieu nous garde et garde le Sénégal.

Dakar le 05/12/2024

Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com

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