By Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye effectue ce mercredi 9 juillet sa première visite officielle à Washington, où il est prévu qu’il rencontre le président américain Donald Trump, aux côtés de quatre autres chefs d’État africains.
Cette rencontre de haut niveau vise à établir les bases d’un « partenariat gagnant-gagnant » entre les États-Unis et le continent africain, selon des sources diplomatiques.
Plusieurs dossiers majeurs sont à l’ordre du jour, comme le rapporte RFI.
Pour Dakar, la question de la dette publique, qui dépasse actuellement les 100 % du produit intérieur brut, est primordiale. Le président Faye devrait user de son influence auprès du président Trump pour qu’il intervienne auprès des institutions de Bretton Woods, notamment le FMI, afin de débloquer un prêt de 1,8 milliard de dollars actuellement suspendu. Une source diplomatique sénégalaise estime que la levée de cette suspension serait essentielle pour offrir à l’État sénégalais de nouvelles marges de manœuvre budgétaires, les décaissements du Fonds monétaire international étant gelés depuis plus d’un an en raison d’irrégularités constatées dans les données transmises par l’administration précédente.
Un autre sujet sensible qui sera abordé est la question migratoire. Le Sénégal pourrait figurer parmi les 25 pays africains potentiellement concernés par un nouveau « travel ban », une interdiction d’entrée sur le territoire américain qui pourrait prendre effet dès janvier 2025.
Washington exprime des préoccupations face à l’augmentation des arrivées irrégulières : plus de 20 000 ressortissants sénégalais ont été interpellés à la frontière entre le Mexique et les États-Unis depuis juillet 2024, un chiffre dix fois supérieur à celui enregistré deux ans auparavant.
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