Lac Rose : un virage écologique et urbain avec la future “Ville verte”

Lac Rose : un virage écologique et urbain avec la future “Ville verte”

Le Lac Rose s’apprête à changer de visage. Samedi 29 novembre, le groupe Casa Orascom et la Délégation générale à la promotion des Pôles urbains (Dgpu) ont donné le coup d’envoi du projet « Ville verte », une cité nouvelle estimée à 700 milliards de FCFA, pensée pour concilier urbanisation maîtrisée, modernité et protection environnementale.

Étalée sur 216 hectares, la future ville prévoit de conserver 90 hectares de forêts de filaos, un geste présenté comme un engagement fort pour préserver l’écosystème fragile du Lac Rose, déjà menacé par la pression urbaine et les dérèglements climatiques.

Une cité durable, touristique et tournée vers l’emploi

Dans son intervention, le délégué général de la Dgpu, Bara Diouf, a dessiné les grandes lignes d’un projet révisé pour mieux répondre aux réalités environnementales et sociales.

« Nous prévoyons entre 7 000 et 10 000 logements, après révision du projet initial qui en comptait 18 000. La ville abritera également une mini zone industrielle capable d’accueillir 200 à 400 PME », a-t-il annoncé.

Le chantier devrait générer plus de 20 000 emplois directs, auxquels s’ajouteront des milliers d’autres indirects. Entièrement financé par le secteur privé, le projet verra Orascom injecter 740 milliards de FCFA sur cinq ans, pour une livraison annoncée fin 2028.

Un projet aligné sur les ambitions nationales

Le secrétaire d’État chargé de l’Urbanisme et du Logement, Momath Talla Ndao, a assuré du soutien de l’État, estimant que le projet s’inscrit dans la dynamique de l’Agenda national de transformation.

Il a rappelé les directives du chef de l’État en matière de reboisement, d’aménagement durable et de lutte contre la crise du logement, insistant sur la nécessité de renouer avec une politique publique forte de promotion immobilière tout en travaillant étroitement avec les investisseurs privés.

« Les instructions sont claires : réactiver les leviers publics de promotion immobilière et travailler avec le privé pour garantir aux Sénégalais des logements décents et accessibles », a-t-il affirmé.


Des retombées économiques locales attendues

Pour Momar Sokhna Diop, maire de Tivaouane Peulh-Niague, commune à laquelle appartient le Lac Rose, la « Ville verte » constitue une opportunité majeure. Il y voit un levier de développement territorial, porteur d’emplois, d’infrastructures nouvelles et d’une dynamique économique durable au profit des populations locales.

El Faye

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