By Le 21 février 2025, à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, l’UNESCO a accueilli une rencontre dédiée à la place des langues nationales dans l’éducation et le développement. Parmi les intervenants de marque, Moustapha Mamba Guirassy a souligné l’importance d’un enseignement qui repose sur les langues compréhensibles par les enfants dès leurs premières années d’apprentissage.
L’enjeu des langues nationales en Afrique
Lors de son intervention, Moustapha Mamba Guirassy a mis en avant un problème récurrent sur le continent africain : la langue d’apprentissage constitue souvent une entrave à la réussite scolaire. De nombreux élèves doivent assimiler des savoirs dans une langue qui n’est pas la leur, ce qui impacte leur compréhension et leurs performances académiques. Selon lui, l’intégration des langues nationales dans les systèmes éducatifs est une solution efficace pour favoriser l’inclusion sociale et réduire les inégalités.
Le Sénégal a amorcé cette transition en introduisant progressivement ses langues nationales dans l’enseignement. Pour Moustapha Mamba Guirassy, ces langues ne sont pas seulement un patrimoine culturel à préserver, mais elles constituent un véritable levier de développement. Leur utilisation permet une meilleure assimilation des connaissances, un engagement accru des élèves et une amélioration générale de la qualité des apprentissages.
Cet événement à l’UNESCO a été l’occasion pour divers acteurs du domaine éducatif de partager leurs expériences et débattre des défis à relever. Les discussions ont mis en lumière des initiatives menées dans plusieurs pays et ont permis d’identifier des stratégies efficaces pour promouvoir l’apprentissage en langue maternelle. Parmi les solutions évoquées, on retrouve la formation des enseignants, l’adaptation des programmes scolaires et la production de ressources pédagogiques en langues nationales.
Un engagement qui se poursuit
L’intervention de Moustapha Mamba Guirassy à l’UNESCO marque une étape supplémentaire dans un combat qui se poursuit. L’objectif est clair : garantir à chaque enfant la possibilité d’apprendre dans une langue qu’il comprend, afin de favoriser son développement personnel et sa réussite scolaire. Cette approche s’inscrit dans une vision plus large d’un enseignement inclusif et adapté aux réalités culturelles et linguistiques des apprenants.
L’initiative continue de faire son chemin et suscite un intérêt croissant au sein des institutions internationales et des gouvernements africains. La volonté de placer les langues nationales au cœur des systèmes éducatifs s’affirme comme une priorité pour une éducation plus équitable et efficace.
Redaction Letemerair.info
