By Salaam à tous et toutes,
Comme tout le monde le sait,notre pays bruit des préparatifs et de l’organisation prochaine des JOJ 2026. Alors que c’était initialement prévu pour 2022, j’avais le 29 octobre 2018, quelques semaines après que la clameur de la désignation de notre pays s’était tue, publié une contribution sur le sujet. De suite,dans le même prolongement,une autre contribution sur certains aspects sociétaux et moraux qu’il convenait d’avoir en repérage,pour ne pas être pris de court par des évènements dont l’ampleur des incidences pourrait affecter notre pays.
Au regard de ce que furent mes responsabilités, à divers niveaux élevés dans la conduite des politiques publiques de Jeunesse et des Sports,je puis mesurer, l’étendue,la lourdeur et l’extrême sensibilité qui s’attachent aux hautes fonctions assumées par les collègues en charge actuellement des affaires.
C’est pourquoi,je voudrais republier ici, dans ce forum personnalisé de notre secteur, lesdites contributions( sans rien changer ,ni adapter ou réactualiser)pour donner un point de vue, à côté des autres points de vue ,pour éclairer un sujet qui engage d’une certaine manière, le prestige et la réputation de notre pays.
L’intérêt pour un pays organisé,c’est de toujours bien voir venir les choses au lieu de se lamenter après coup de déconvenues qu’on eût pu prévoir et auxquelles faire opportunément face.Deux repères essentiels méritent d’être tenus en ligne de mire:
1)Si le Sénégal se félicite encore de la médaille olympique de Dia Ba,de celle de premier plan de Amy Mbacké THIAM à Edmoncton,de celles de Mamadou Aly Ndiaye et Fodé Ndaw a Munich, des Coupes du Monde de pêche sportive en Espagne et à Dakar, et d’autres exploits encore, c’est parce que tous ces triomphes et performances,l’ont été devant les meilleurs sportifs de ces disciplines à l’échelle mondiale, au terme d’âpres compétitions. Tous résultats et d’autres,,qui m’ont comblé d’aise alors que j’étais DHC(sauf la médaille de Séoul) au regard de toutes les servitudes,de tous les efforts et sacrifices que connaissent tous les DHC,pour conduire un sport sénégalais performant).
2) L’homonymie JO et JOJ a souvent brouillé les radars de perception et d’appréciation y compris à des niveaux insoupçonnés.Pourtant,en revisitant l’organisation des Jeux Africains de la Jeunesse d’Alger en juillet 2018 et les JOJ de Buenos-Aires d’octobre 2018,le départ est vite et nettement fait de la différence d’audience, d’ampleur de résonance et de médiatisation avec les JO de Paris 2024. Au surplus,il suffit d’interpeller tout l’espace audiovisuel et presse de notre pays pour déceler un seul événement des Jeux d’Alger ou des JOJ de Buenos-Aires ,un seul qui ait retenu l’attention et l’audience du public sénégalais à un moment où à un autre,pendant la tenue de ces événements,pour pouvoir replacer les choses dans un contexte approprié. A l’inverse,la tenue le 10 juin du match amical Angleterre/Sénégal de football n’a pas eu besoin d’adjuvants pour indiquer la direction du vent.La prise en charge correcte de ces deux repères et d’autres encores,jouera assurément un rôle important.
Ainsi devra-t-il en être pour attester que notre pays aura été bien au rendez-vous et digne des enjeux de l’événement sans forcément céder au » »mbabor »’ dont les effluves fugaces,s’évaporent toujours avec la rosée du matin.
Très sportivement,
Adama THIAM
Grand -Officier de l’ordre du Mérite
Commandeur de ‘Ordre National du Lion
Ancien Conseiller du Premier Ministre
Ancien Directeur de Cabinet
Ancien Directeur de la haute Compétition
