By Un hommage a été rendu à feu Pape Diouf ce jeudi 3 mars à l’hôtel Good Rade. Sous la houlette de Mamadou Koumé, éminent journaliste sénégalais qui a côtoyé l’ancien président de Marseille, les témoignages et anecdotes se sont succédé.
Pape symbole de grandeur et de professionnalisme
Né le 18 décembre 1951, Pape Diouf décède le 31 mars 2020. Une disparition qui a marqué le monde du football en particulier et du sport en général mais surtout ses proches collaborateurs et amis. C’est à l’image de Mamadou Koumé qui, à l’entame de son propos, parle d’un « homme d’une grande noblesse qui savait apprécier ses semblables ». Ces termes sont revenus sans cesse lors de cette séance pleine d’émotions et de souvenirs. « Pape nous a marqué par sa générosité de cœur, sa bienveillance, sa disponibilité et son élégance morale. Tout le contraire de celui qui ne s’appropriait pas ce qu’il n’était pas et ce qu’il ne pouvait pas. Tout était authentique chez lui », a déclaré le journaliste sénégalais.
Cette générosité de Pape Diouf se traduisait également par son soutien envers les joueurs qu’il représentait en tant qu’agent mais aussi chez ses ‘’jeunes frères’’ qu’il n’a pas hésité de porter sous son aile. Certains d’entre eux étaient d’ailleurs présents à cette conférence dédiée à la vie et l’œuvre du Sénégalais. C’est l’exemple de Thierno Seydi, agent de joueur et Bacary Cissé, Journaliste et PDG de Dsports.
« Il m’a cédé à 0 euro, une société avec un chiffre d’affaires de 3 millions »
Pour ces derniers, Pape Diouf a été un mentor, un soutien sans faille. « Ma carrière, je la dois à Pape Diouf », déclare d’entrée Thierno Seydi avant de poursuivre. Il m’a cédé à zéro euro, une société avec un chiffre d’affaires de trois à quatre millions d’euros ». Succédant à son « frère » au pupitre, Bacary Cissé ne s’est pas empêché de verser des larmes au moment de parler de l’ancien dirigeant sénégalais. « Pape m’a détecté, m’a forgé, m’a façonné et a fixé toutes les rampes de ma carrière professionnelle », a lancé le journaliste. Il est également revenu sur sa forte relation avec Pape Diouf qui lui avait offert une bourse d’études en journalisme à Marseille. Le début d’une grande aventure pour lui dans ce métier qu’il marquera avec sa plume. « Avec Pape Diouf, j’ai découvert les ficelles du métier de journalisme grâce à sa générosité et son sens de la protection », a-t-il confié.
Une vie au service du sport
Pape Diouf a consacré sa vie au sport et au football en particulier. Courtier à Marseille, il gravi les échelons jusqu’à devenir un grand dirigeant du football français. Journaliste d’abord, il glisse ensuite dans le métier d’agent de joueur avant enfin de devenir le président de l’Olympique de Marseille (2005/2009). Pape Diouf aura marqué l’histoire de cette discipline de son empreinte. Pour des journalistes comme Aboubacry Ba, il mérite d’être honoré chaque année pour son travail et ses œuvres qu’il laisse derrière lui.
« Pape Diouf était un influenceur au service du football africain. Il parlait au nom du Sénégal mais défendait la cause du football africain (…) Il a été et reste l’un des plus grands bienfaiteurs du sport et celui de l’Afrique en particulier », a déclaré l’ancien journaliste de Canal+. Il espère d’ailleurs voir une infrastructure au nom de Pape Diouf au Sénégal. « Je me demande qu’est-ce qu’on attend pour lui rendre hommage. Quelle infrastructure porte aujourd’hui son nom ? Est-ce qu’on doit se consoler d’une conférence annuelle d’une infime partie de ceux qui doivent lui rendre hommage ? Pape Diouf mérite un hommage national », a fait savoir Aboubacry Ba.
À Marseille, la question est évoquée. Au Sénégal, nous en sommes pour le moment à cette conférence annuelle.
avec d sport
