Gestion de l’information acridienne : Les pays de la CLCPRO en croisade contre les criquets pèlerins

Gestion de l’information acridienne : Les pays de la CLCPRO en croisade contre les criquets pèlerins

Pour parer à toute éventualité contre l’invasion des criquets pèlerins dans notre vaste région allant de la Mauritanie à l’Inde, un atelier régional sur le renforcement des capacités en matière d’information acridienne, regroupant une dizaine de pays, s’est ouvert, lundi 4 août à Dakar. Cet atelier de la Commission de lutte contre le Criquet pèlerin dans la Région occidentale (CLCPRO), une commission de la FAO, vise à renforcer les compétences des chargés de l’information acridienne des pays membres de la CLCPRO dans l’utilisation des ordinateurs afin d’améliorer l’analyse des données collectées sur le terrain pour se prémunir contre les criquets pèlerins.

Il s’agit d’un espace d’échange entre les collègues de différents pays membres sur la gestion de l’information acridienne plus que jamais nécessaire. Une initiative de la CLCPRO de la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en collaboration avec la Direction de la protection des végétaux du Sénégal. « Durant ce type d’atelier, beaucoup de sujets seront traités, principalement le développement de nouveaux outils de technologie, sachant que la FAO, à travers son service de l’information acridienne et les commissions, développe continuellement de nouveaux outils technologiques de pointe à savoir les moyens de transmissions satellitaires, l’utilisation des cartes satellitaires de haute précision, des modèles de prédiction et récemment l’utilisation des drones pour la prospection acridienne ainsi que pour la pulvérisation », souligne Hichem DRIDI, chargé des programmes de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la Région occidentale. « Ce sont les drones qui vont entrer dans les dispositifs nationaux à partir de décembre 2025. Par contre pour les drones de surveillances, ils sont déjà dans le dispositif depuis fin 2023 », poursuit-il.

Le criquet pèlerin est l’un des ravageurs les plus dangereux qui nuit aux moyens de subsistance des populations dans notre région. L’insecte est répandu sur une vaste région de la Mauritanie jusqu’en Inde. C’est toute cette région qui est confrontée à ce redoutable ravageur. C’est pour cela que la FAO, à travers ses commissions dont la CLCPRO, œuvre pour essayer de contenir ce ravageur. Et, contenir ce ravageur sans information fiable qui provient du terrain relève presque de l’utopie. C’est pour cela, l’organisation d’un tel atelier sur les moyens et les outils de collecte, de gestion, d’exploitation de l’information acridienne est très importante, selon la FAO.

Le Sénégal qui a connu deux fois des invasions acridiennes et qui s’est lancé dans une dynamique de souveraineté alimentaire se réjouit de cet atelier dans ses murs par la voix du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. « Les invasions de criquets au Sénégal, nous en gardons des souvenirs douloureux. Nous qui avons en charge l’Agriculture, nous faisons beaucoup d’effort pour aller vers la souveraineté alimentaire en termes d’investissements, de mobilisation des acteurs et tous ces efforts peuvent être annihiler si, par malheur, nous recevons une invasion acridienne », souligne Ousmane Mbaye.

Avant de poursuivre : « C’est important que les pays se mobilisent pour coordonner nos actions, mais également créer tout ce qui est synergie pour faire de sorte que tout ce qui est dispositif de prévention soit mobilisé, mais également soit déployé pour faire de sorte que ces invasions acridiennes soient éradiquées. Nous pensons qu’au terme de cet atelier, nous en sortirons avec un dispositif harmonisé en termes de gestion de l’information pour que notre agriculture et notre environnement soient préservés ».

Le Sénégal abrite donc cet important atelier régional sur la gestion des informations acridiennes. Un atelier qui vient à une heure où la région n’est pas épargnée par cette menace, toujours selon le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire.

La prévention a été identifié comme l’une des options les plus efficaces pour faire face à cette menace. Toutefois, qui dit prévention, dit information d’où le sens qu’il faut donner à cet atelier qui regroupe l’ensemble des points focaux des pays membres de la CLCPRO.

L’objectif de cet atelier est donc de développer des outils de partage d’information pour faire en sorte que l’information elle-même soit bien collectée, traitée, diffusée et mise à la disposition des autorités pour que des mesures idoines soient prises en termes, justement, de prévention mais également de riposte si nécessaire.

Ainsi, une dizaine de pays est présente à Dakar pour prendre part à cet atelier qui va se poursuivre jusqu’au vendredi 8 août 2025. Il s’agit du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Tunisie et du Sénégal ainsi que des délégations des pays occidentaux.

La CLCPRO planifie sur quatre ans ce type d’atelier à travers un plan régional de formation et l’inscrit annuellement dans son plan d’actions.

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