By Selon Libération, le président Bassirou Diomaye Faye avait envisagé de faire une déclaration publique dès le lendemain du « térã meeting » animé par Ousmane Sonko. Le chef de l’État aurait voulu apporter une réplique aux propos du leader de Pastef qui, sans le nommer, avait visé certains responsables de la mouvance présidentielle réputés proches du palais.
Mais cette sortie n’a finalement pas eu lieu. Le quotidien révèle que plusieurs conseillers du président s’y sont fermement opposés, lui recommandant de privilégier une gestion interne des divergences pour éviter un emballement politique.
Une réponse indirecte qui relance la polémique
Si Diomaye Faye a suivi la recommandation de ses collaborateurs, il n’est pas resté totalement silencieux. Le lendemain même de la sortie avortée, la fameuse note officialisant la mise en orbite d’Aminata Mimi Touré à la tête de la coalition « Diomaye Président » a été publiée — un acte perçu par beaucoup comme un contre-pied stratégique au Premier ministre.
Cette décision a immédiatement ravivé les tensions au sommet de l’exécutif, à tel point que, selon Libération, “personne n’ose aujourd’hui en nier la portée”.
Une divergence de vision sur la place des alliés
Pour le journal, une partie du froid persistant entre le chef de l’État et son Premier ministre s’explique par des divergences profondes quant à la place des alliés dans la gouvernance.
D’après les informations recueillies, Ousmane Sonko défend une stratégie de consolidation interne et de renforcement exclusif de Pastef, tandis que Bassirou Diomaye Faye privilégie une logique d’ouverture politique plus large.
Cette différence d’approche, déjà perceptible depuis plusieurs semaines, semble aujourd’hui cristalliser les tensions au sein de la coalition au pouvoir.
