By Jadis fierté pour le Sénégal, le basket sénégalais est au creux de la vague. Mais la Direction technique nationale se veut rassurante. D’après le Dtn, Raoul Toupane, « le basket sénégalais n’est pas si moribond que cela ». Il parle plutôt de reconstruction pour justifier cette période d’impasse que traverse cette discipline qui était une fierté pour le Sénégal dans le passé
S’il y a un sport qui a valu au Sénégal beaucoup de lauriers c’est bien le basket. Tant chez les messieurs que chez les dames, le Sénégal a dominé l’Afrique dans les années passées. Mais depuis quelques temps c’est la traversée du désert. Notamment en messieurs. Même si Raoul Toupane, le Directeur technique national, refuse de voir la réalité en face, il convient cependant de reconnaitre que la réalité est autre. Le Sénégal, un des pays les plus titrés sur le continent, est en mauvaise passe depuis quelques années. L’équipe nationale masculine n’a plus gagné l’Afrobasket depuis 1997. Le dernier sacre des Lionnes remonte à 2015 au Cameroun. Et pourtant Raoul Toupane se veut rassurant : « L’état du basket-ball sénégalais n’est pas aussi critique que le laissent croire certains » relativise le Directeur technique national (DTN), qui se confiait à l’Agence de Presse sénégalaise (APS). En tout cas, d’après le Directeur technique national « le basket sénégalais n’est pas aussi moribond que certains veulent le faire croire ». Il rassure que les équipes nationales masculines et féminines sont en « reconstruction » pour retrouver leur place sur le plan continental.
En attendant le basketball sénégalais est au creux de la vague. Son dernier sacre continental remonte à … 2015. Soit près de dix ans de disette. Et ce sont les Lionnes qui avaient renoué avec le sacre au Cameroun en remportant les Championnat d’Afrique des Nations (AFROBASKET 2015). Une onzième couronne de reine d’Afrique qui consolide davantage la domination du Sénégal dans le continent, en dames. Elles sont suivies, de loin, par les Nigérianes deuxièmes au palmarès africain avec huit sacres dont les quatre dernières éditions. Un record jadis détenu par le Sénégal dans les années 70 à 80, désormais égalé par le Nigeria, nouvelle puissance du basket africain. Après avoir dominé la 4e édition en Tunisie, en 1974, le Sénégal a conservé le titre à domicile en 1976, puis deux ans plus tard en Somalie en 1978 et au Sénégal en 1980. Une période faste pour le basket, particulièrement marquée par un certain Bonaventure Carvalho. Affectueusement appelé « Pa Bona », ce monument du basket sénégalais a remporté cinq des onze titres que les Lionnes sénégalaises ont offert au Sénégal. Il avait une complicité particulière avec ses Dames dont certaines ont marqué pour toujours l’histoire du basket sénégalais. Entre autres, Mame Penda Diouf, première Reine du basket en 1977 et qui s’est succédée la saison en 1978, mais aussi Marième Bâ lauréate en 1984 1985, Mame Maty Mbengue en 1986. Rappelé à Dieu le 5 décembre 2009 à l’âge de 81 ans a laissé un grand vide dans le basket sénégalais. Chez les messieurs le Sénégal avait aussi vécu son temps en Afrique. Et c’était pratiquement dans la même période. Le premier sacre des Lions date de 1968 au Maroc, précisément à Casablanca. Quatre années après, les Lions avaient ajouté leur deuxième titre, en 1972 à Dakar. En 1978 ils ont encore conforté leur domination. Et comme si le Maroc réussi au Lions, c’est à Rabat que le Sénégal a remporté son quatrième en 1980, le dernier sacre c’est à domicile, à Dakar que les Lions l’ont reconquis en 1997. Soit dix-sept ans après. Depuis lors le Sénégal est dans les rangs. Malgré l’amélioration notée dans les infrastructures sportives, avec notamment l’avènement de Dakar Aréna, le basket tarde encore à renouer avec son lustre d’antan. Les succès du basket sénégalais se conjuguent an passé.
Mais le Directeur technique national ne perd pas espoir. Il ose rassurer que « le Sénégal est sur la bonne voie ». Même si Raoul Toupane reconnait sportivement qu’il « y a des choses à améliorer », il tient cependant à rassurer le monde du basket, d’après l’Aps.« Pour les équipes nationales, nous sommes en reconstruction, que ça soit chez les garçons et les filles », a-t-il insisté. Concernant les clubs, il a plaidé pour participation aux compétitions continentales en club. Dans tous les cas, Raoul Toupane s’est dit « satisfait » de l’évolution des équipes nationales durant l’année 2024.
Ansoumana SAMBOU
