La course pour la tête de la future Fédération Sénégalaise de Lutte (FSL) vient de franchir une étape décisive avec la publication de la liste provisoire des candidats à la présidence par la Commission électorale. À moins de trois semaines de l’assemblée générale élective prévue le 27 décembre, le milieu de la lutte est en pleine effervescence, marqué par une mobilisation inédite des prétendants au fauteuil présidentiel.
Depuis plusieurs jours, les aspirants se déploient sur le terrain, multiplient les rencontres, et tentent de rallier le maximum de soutiens, en anticipant la validation de leurs candidatures. Sous la direction de Bassirou Ndiaye, la Commission électorale a finalement rendu publique une liste provisoire comprenant onze candidats, confirmant l’intensité de la compétition qui se profile.
Parmi ces postulants, une candidature retient particulièrement l’attention : celle de la promotrice Yacine Ndiaye, plus connue sous le nom de Ndèye Ndiaye Tyson. Issue de l’Écurie Texas Guinaw Rails Nord, elle devient la première femme à briguer la présidence de la Fédération Sénégalaise de Lutte. Alors que certains annonçaient initialement la candidature de Fatou Balla Gaye, cette dernière n’a finalement pas déposé de dossier, laissant Tyson seule représentante féminine dans un univers longtemps dominé par les hommes.
Le scrutin opposera également plusieurs figures majeures du milieu. L’ancien roi des arènes Hyacinthe Ndiaye, dit Manga 2, fait partie des favoris, tout comme l’ancien président du CNG (2020-2024), Ibrahima Sène, alias Bira. Le promoteur Mamadou Diakhaté, dit Diaks, ainsi que Kéba Kanté et Pape Biram Bigué Mbaye, figurent eux aussi parmi les concurrents les plus en vue. D’autres candidats complètent la liste : Papa Babacar Fall, Babacar Gueye, Fallou Faye, Babacar Diop de Thiès et Mamadou Bèye.
La Commission électorale dévoilera la liste définitive des candidats le 19 décembre, une étape cruciale avant une campagne qui s’annonce stratégique et âprement disputée. Pour la lutte sénégalaise, discipline à la fois sportive, culturelle et identitaire, cette élection marque un tournant majeur. Elle pourrait, pour la première fois, ouvrir la voie à une présidence féminine à la tête de l’instance faîtière.
El Faye

