Salam..
Le plaidoyer prodomo de Diagne ancien étudiant et président d’amicale sur la question des bourses bien que pathétique n’emporte pas du tout mon adhésion pour les raisons suivantes.
Il n’y a aucune université au monde où les bourses sont octroyées à TOUS les étudiants. Il n’y à qu’au Sénégal avec l’avènement du SOPI en 2000 que Me Wade dans ses envolées populistes a décidé d’octroyer à TOUS les étudiants une bourse allant de la demi-bourse à la bourse entière en passant par les aides. Cette décision politique lourde de conséquences a généré une situation ubuesque ou chaque étudiant s’est vu doté d’office d’une bourse de l’Etat du Sénégal. Aujourd’hui avec la situation exsangüe des finances publiques et l’explosion exponentielle du nombre des étudiants, on est arrivé à une situation intenable. Il est donc temps de revenir aux fondamentaux de la bourse étudiant. De notre temps, la bourse était d’abord. donnée aux étudiants les plus méritants avec les mentions (TB-B-AB) et ayant été orientés dans les filières scientifiques (VETO, MÉDECINE, MP, PC, IUT etc)…
Ensuite aux cas sociaux avérés (famille pauvre, orphelins). Ce qui faisait que la grande majorité des étudiants n’était pas forcément boursiers et pourtant ils arrivaient tant bien que mal à poursuivre leurs études supérieures jusqu’au bout sans trop de bruits.
Aujourd’hui avec cette généralisation politicienne, les bourses d’études supérieures sont devenues un DROIT DE FAIT et sont exigées avec force et fracas par des étudiants plus soucieux d’argent pour frimer que pour étudier . N’ayons pas peur de le dire car nous avons été étudiants, nous aussi. L’Université est ainsi devenue un centre commercial où tout se vend et s’achète. Du cahier aux stylos en passant par les livres et surtout, surtout les FRINGUES pour le YÉ VIVÉ. Aussi n’est-il pas étonnant qu’on en arrive à ces situations délétères où surtout à l’approche des fêtes de fin d’année, les étudiants deviennent comme des loups enragés exigeant HIC ET NUNC d’être payés pour étudier (une belle hérésie) et n’hésitant pas à TOUT CASSER pour se faire entendre. Dans le sillage du JJJ (Jub Jubbel Jubenti), il urge de revoir de fond en comble cette situation inacceptable qui prévaut dans nos Universités pour y instaurer l’ordre,la discipline et le tri pour y accueillir L’EXCELLENCE .
Tout le monde ne peut et ne doit pas aller à l’Université et tous ceux qui y aillent aussi ne peuvent pas être TOUS BOURSIERS de l’Etat sénégalais.
Il FAUT QUE CELA SOIT CLAIREMENT SIGNIFIÉ. Au besoin instaurer la signature d’un engagement estudiantin par rapport aux conduites à tenir dans les amphithéâtres. Sinon on risque d’accentuer la déchéance de ces temples du savoir devenus des exutoires d’enfants gâtés et irresponsables pour la plupart d’entre eux. Abdou Diouf n’avait pas hésité en son temps, à fermer L’UCAD par une année blanche pour reprendre les choses en mains. Je crains qu’on ne doive arriver à un bis-repétita si rien n’est fait pour endiguer cette spirale de la terreur qu’on veut instaurer dans nos Universités.
JAJEFFETTI
Dakar le 29/11/2025
GUIMZO

