Y a t-il eu un semblant de coup d’état en Guinée Bissau ? Très certainement mes chers amis. Le processus électoral a t-il été arrêté ? De façon évidente. Est ce une bonne nouvelle pour la démocratie ? Non trois fois. Pourquoi j’applaudis à tout rompre à l’annonce d’un coup d’état alors que je défends le contraire loin du Sénégal ? Par pur cynisme les gars. Parce que les intérêts vitaux du Sénégal sont en jeu. Il faut que les sénégalais soient convaincus que c’est précisément la Casamance qui est en jeu quand on parle de la Gambie et de la Guinée Bissau. Ces deux territoires étaient des bases arrières du MFDC avec Jahmeh et le PAIGC. C’est pour cela que l’intérêt vital du Sénégal est d’avoir dans ces deux pays des présidents qui n’alimentent pas la rébellion casamançaise. Le Sénégal doit être influent dans la politique intérieure de la Guinée Bissau et de la Gambie. Comprendre cette réalité c’est aimer le Sénégal et son intégrité territoriale qui est non négociable. Comprendre cela c’est mettre une cohérence dans le refus, en octobre 1962, de l’installation des missiles soviétiques à Cuba et la guerre en Ukraine. On ne doit jamais admettre le chaos à ses frontières quand on a la possibilité, la capacité d’y mettre un terme. Yaya Jahmeh nous a pourri la vie durant presque un quart de siècle en jouant un rôle capital dans la crise en Casamance. Il a accueilli les rebelles, il les a armé. Il a toujours refusé la construction du pont de Farafanie pour plus isoler le sud de notre pays et augmenter ainsi le sentiment d’abandon des populations. Tout cela a été possible parce que le président Abdou Diouf avait manqué de cynisme. Rappelons nous. Avant le coup d’état tenté par Kukoi Samba Sagna le 29 juillet1981, la Gambie n’avait pas une armée nationale. Elle n’en avait pas besoin, la protection du Sénégal dans le ventre duquel elle se trouvait, lui suffisait largement. Cette situation n’aurait jamais dû changer. Après avoir volé au secours de Dawda Jawara et sauvé son régime le 06 août 1981, le Sénégal a stationné ses militaires en Gambie pour sécuriser le pouvoir du président de la république. Ce dernier avait proposé, par pur cynisme à Abdou Diouf, la création d’une confédération entre son pays et le Sénégal. (La Sénégambie a été créée le 1er février 1982, suite à un accord signé le 12 décembre 1981 entre le Sénégal et la Gambie. Cette confédération visait à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de défense, de politique étrangère et de développement économique.
L’accord de confédération a été signé par les présidents Abdou Diouf (Sénégal) et Dawda Jawara (Gambie), et prévoyait une intégration progressive des deux pays, avec une assemblée et un président communs.
Cependant, la Sénégambie a été dissoute le 30 septembre 1989, en raison de désaccords entre les deux pays sur la gestion de la confédération). Abdou Diouf accepta naïvement et acceda à la demande d’encadrement du Sénégal pour la création d’une armée gambienne. Dès que son armée fut formée, le président gambien demanda le retrait des troupes sénégalaises en fomantant lui-même des marches de la population pour occupation, par les sénégalais, du territoire gambien. Après le retrait de l’armée sénégalaise, le président gambien montra des signes évidents de sa volonté de mettre fin à la Sénégambie. Il montra des signes d’ingratitude à son bienfaiteur et c’est las et dépité que Diouf mit fin à ce qui n’était qu’une stratégie pour Jawara. Yaya Jahmeh est un produit de cette armée qui n’aurait jamais dû exister. J’avais dit, à l’époque, que Diouf avait manqué une occasion unique de faire de la Gambie une région du Sénégal, un territoire autonome certes mais sous son contrôle. Un président comme Macky SALL l’aurait réussi car il a su faire preuve de cynisme d’état pour régler définitivement le problème Yaya Jahmeh et installer Mballo en Guinée Bissau. Voilà les enjeux pour ceux qui réfléchissent avec la tête et non avec le cœur ❤. Ce monde est une terre de cynisme, de guerres en tous genres, de compétitions et seuls ceux qui sauront défendre, sans état d’âme, leurs intérêts vitaux survivront. On est plus aux temps des beaux idéaux, de la poésie politique, des envolées lyriques mais plutôt à l’ère du pragmatisme, du calcul froid, du cynisme d’état. Je le redis, ceux qui ont rêver et continuent de le faire pour une hypothétique indépendance de la Casamance ou qui théorisent un référendum d’auto détermination ne seront jamais d’accord avec moi. J’espère que ceux qui aiment le Sénégal, ceux qui sont prêts à mourir pour son intégrité territoriale, pour la sauvegarde de notre nation comprendront mes convictions. Seul le Sénégal m’intéresse car je l’aime d’une « manière qui arrache des larmes. » Vive le Sénégal pour que nous continuions d’être un même peuple ayant un même but et poussé par une même foi. Que Dieu SWT veille sur le Sénégal !
Oumar NDIAYE, citoyen patriote, chevalier de l’ordre national du Lion.
Rufisque le 29 novembre 2025.

