By Le Conseil des ministres s’est tenu hier sous la présidence de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, en l’absence du Premier ministre Ousmane Sonko, actuellement en congé. Malgré cette absence remarquée, le Chef de l’État a conduit les travaux dans un climat studieux, centrant ses communications sur quatre priorités nationales : la défense et la sécurité, la gouvernance des ressources minières, la relance agricole et la promotion de l’inclusion sociale.
À travers ces orientations, le Président de la République a réitéré sa volonté de bâtir un Sénégal souverain, industriellement fort, socialement inclusif et résolument tourné vers l’innovation.
Le Président de la République a ouvert sa communication par un vibrant hommage rendu aux Forces armées, à l’occasion de la Journée des Forces armées, célébrée le 10 novembre dernier sur le thème : « Les Forces armées, partenaires des JOJ Dakar 2026 ».
Félicitant le ministre des Forces armées, le chef d’état-major général des Armées, le haut commandant de la Gendarmerie nationale ainsi que l’ensemble des personnels militaires, le Chef de l’État a salué « l’exemplarité, la discipline et le professionnalisme » des soldats sénégalais, piliers du lien Armée-Nation.
Les Forces armées au cœur de la souveraineté nationale
Réaffirmant son engagement à renforcer l’effort de défense, il a annoncé la poursuite des réformes en matière de recrutement, de formation, de préparation et d’équipement des forces. Le Président Faye a aussi exhorté les armées à accélérer la mise en œuvre de leurs plans de modernisation et à participer activement à la consolidation de l’industrie militaire nationale.
Dans ce cadre, il s’est réjoui de la distinction des premiers lauréats du Prix du Président de la République pour l’innovation technologique et industrielle à vocation militaire et paramilitaire, avant d’instruire le ministre des Forces armées d’élaborer un Plan stratégique de développement de l’industrie militaire et de l’innovation en matière de défense et de sécurité.
Cette orientation, selon lui, doit s’articuler autour de deux principes : la consolidation de la souveraineté nationale et la protection des intérêts vitaux du pays.
Une nouvelle doctrine pour la gouvernance des ressources minières
Le Chef de l’État est ensuite revenu sur la 8ᵉ édition du Salon international des Mines, tenue le 4 novembre dernier, qu’il a présidée. Saluant le succès de cette rencontre, il a félicité le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines pour l’organisation, avant de réaffirmer sa détermination à restructurer et transformer en profondeur le secteur minier.
Bassirou Diomaye Faye a fixé une échéance claire : l’adoption du nouveau Code minier avant la fin de l’année 2025. Ce texte, a-t-il insisté, doit asseoir une gouvernance transparente, inclusive et durable des ressources minières.
Dans la même logique, le Président a rappelé la nécessité de rendre opérationnels le Fonds de Réhabilitation minier et le Fonds de Développement des Collectivités territoriales, deux instruments destinés à renforcer le développement local dans les zones minières.
Il a également insisté sur la transformation locale des ressources, pierre angulaire de la politique industrielle nationale. Pour concrétiser cette ambition, il a ordonné au Premier ministre de programmer le lancement du Pôle industriel minier de Matam, destiné à valoriser les phosphates de Ndendory, et demandé la mise en place d’un Comptoir national de commercialisation de l’or, afin d’assurer la souveraineté sur les flux aurifères.
Le Président a, par ailleurs, invité le gouvernement à veiller à la maîtrise stratégique de l’actionnariat de l’État dans les sociétés minières, à restructurer la SOMISEN et la MIFERSO, et à actualiser régulièrement la cartographie nationale des ressources minières pour une exploitation concertée et durable.
Lancement imminent de la campagne de commercialisation agricole
Sur le plan économique, Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance stratégique de la campagne de commercialisation agricole, véritable levier de relance et de cohésion sociale. Il a ainsi demandé au gouvernement de mobiliser tous les moyens techniques, administratifs et financiers nécessaires à son lancement avant la fin novembre 2025.
Le Président a en outre appelé à la relance de la production industrielle de la SONACOS SA et des autres huiliers privés, tout en réaffirmant son attachement à la préservation du positionnement historique du Sénégal dans l’industrie sucrière, secteur clé pour l’emploi et la souveraineté alimentaire.
Une politique sociale fondée sur l’inclusion et l’équité
Fidèle à sa vision d’un État protecteur et équitable, le Président Faye a également mis l’accent sur la prise en charge optimale des personnes vivant avec un handicap.
Selon lui, « l’inclusion sociale doit être au cœur des politiques publiques ».
Il a donc instruit le gouvernement de renforcer les dispositifs d’accompagnement, d’encourager l’entrepreneuriat et l’emploi des personnes handicapées et de prévoir leur recrutement selon des modalités spécifiques dans la fonction publique et les entreprises privées.
Le Chef de l’État a enfin demandé à la ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités d’organiser, d’ici la fin de l’année, des concertations nationales avec les associations et groupements concernés, afin d’élaborer une stratégie nationale de consolidation du soutien aux personnes vivant avec un handicap, qui sera mise en œuvre dès 2026.
Le Conseil des ministres du 12 novembre 2025 illustre la cohérence du projet politique du Président Bassirou Diomaye Faye : refonder la gouvernance nationale autour de la souveraineté, de la transformation structurelle et de l’équité sociale.
El faye
