Le cynisme du FMI

Le cynisme du FMI

Parler de restructuration pour le Sénégal, c’est manquer de respect aux sénégalais. Notre pays n’a pas de crise économique ni de crise sociale ni de crise politique. Le Sénégal est le seul pays de la sous région, actuellement qui présente tous les atouts d’un avenir meilleur. Peut-on, à partir d’une dette engagée par Macky, sans le consentement de l’Assemblée nationale astreindre toute une nation à l’austérité ? De qui se moque t-on ?

Une restructuration résulte de choix économiques inopérants suivis d’une crise aiguë. Il ne s’agit rien de tout cela. Ce qui s’est passé au Sénégal, c’est la contractualisation d’une dette par des opérateurs privés et des structures publiques et parapubliques et le détournement de celle-ci qui finit par engager toute la nation.

Malgré les lobbyings déployés pour faire échouer cette démarche de vérité, le Sénégal sort vainqueur des assemblées générales du Fonds Monétaire International et des différentes missions bipartites. Lorsqu’il y a 1 an et demi, le Premier ministre Ousmane Sonko parlait de saupoudrage sur la dette officielle annoncée par les autorités sortantes, le FMI avait pris ces déclarations avec beaucoup de réserves.

Grâce à la patience des nouvelles autorités, un diagnostic sans complaisance de la situation des finances du pays comme l’ordonne la directive 01/2009/CM/UEMOA, a révélé une dissimulation catastrophique de la dette. Il fallait en arriver pour le nouveau régime à cet état des lieux sinon toutes les conséquences économiques qui en découleraient allaient être placées sous la responsabilité du régime de Diomaye. En fait, cette rupture opérée qui est une première, a permis de dresser une situation sans complaisance des circuits financiers entrants et sortants entre 2019 et le 31 mars 2024.

Le constat alarmant révèle une dette de plus de 130% du PIB dont les 4200 milliards ont été cachés. Le FMI floué en même temps que les partenaires financiers, s’ils ne sont pas de connivence ou de manque de rigueur, veulent faire endosser au régime de Diomaye cette catastrophe. Inadmissible et inacceptable !

Oui, l’État est une continuité mais une continuité dans la transparence. Ainsi, au lieu d’accompagner les nouvelles autorités qui ont montré toute leur bonne foi et leur volonté de redresser la pente par un nouveau programme dont la soutenabilité ne saurait remettre en question les fondamentaux macroéconomiques du pays, le FMI s’inscrit dans le dilatoire et la surenchère en reportant sine die un nouvel accord pour un nouveau programme. Ils nous trouveront sur place car pour la première fois leurs experts n’ont vu que la fumée laissée par Macky dans sa fuite.

En voilà un exemple de comportement sadique des institutions internationales. Elles n’accompagnent jamais les bons élèves. Elles maintiennent par leurs méthodes de coercition, les États qui aspirent au développement et au mieux-être, dans la dépendance.

Ainsi, les nouvelles autorités, notamment le Premier ministre, sont à féliciter, à accompagner et à encourager dans cette épreuve difficile qui relève de la haute trahison. Le chemin sera long mais la voie du souverainisme et de la transparence triomphera sur les forces libérales et maléfiques.

Abdoulaye Tassé NDIAYE

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