Lors de son téra-meeting du 8 novembre, Ousmane Sonko a livré une réponse incisive aux déclarations récentes d’Abdourahmane Diouf, qui appelait à bannir toute « velléité de vengeance et de haine » dans la conduite de la reddition des comptes. Sans jamais le nommer, le président du Pastef a clairement visé le ministre et allié politique.
Face à ses militants, Sonko a accusé certains responsables politiques de vouloir profiter de la victoire électorale du camp Diomaye-Sonko pour tenter de l’affaiblir. « Certains politiciens ratés, qui ont tiré profit de notre victoire, tentent aujourd’hui de nous mettre en mal avec l’opinion », a-t-il lancé, adoptant un ton particulièrement tranchant.
Le leader de Pastef a fermement rejeté toute idée de revanche personnelle dans sa démarche. Il a rappelé que la reddition des comptes relevait, selon lui, d’une exigence démocratique, et non d’un esprit de représailles. « Nous réclamons la justice, pas la vengeance », a-t-il insisté, en dénonçant l’attitude d’un allié qu’il juge « insincère ».
Sonko est allé plus loin, accusant ce dernier de chercher à semer la discorde entre lui et le président Bassirou Diomaye Faye. « Cet allié n’est pas sincère : il cherche à opposer Diomaye et Sonko. Il n’a pas sa place dans le gouvernement. Nous ferons tout pour qu’il en sorte », a-t-il déclaré, dans un avertissement direct à l’endroit d’Abdourahmane Diouf.
Cette sortie publique illustre un durcissement des tensions internes au sein de la coalition au pouvoir, au moment où la question de la reddition des comptes continue de polariser l’espace politique sénégalais.
El Faye

