Journées climat et développement : Les menaces qui pèsent sur le Sénégal

Journées climat et développement : Les menaces qui pèsent sur le Sénégal

Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE), en partenariat avec la Banque mondiale, organise la première édition des » Journées climat et développement), placé sous le thème » le climat, c’est l’affaire de tous !  Vers la mobilisation des financements à échelle pour la résilience climatique du Sénégal « . Ces rencontres de deux jours se tiennent les 27 et 28 octobre au Centre international de conférence Abdou Diouf. 

Cette première édition vise à évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Rapport national climat et développement du Sénégal (CCDR). Mais également à identifier les leviers pour accélérer la mobilisation des financements climatiques. 

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Abdourahamane Diouf, a souligné que le Sénégal est en train de subir de plein fouet, les effets du changement climatique. Il a ajouté que Cet événement rassemble tous les acteurs autour d’un impératif commun, qui est de faire du climat un levier de transformation durable, inclusif. » Notre pays est pleinement engagé dans la mise en œuvre de sa politique de résilience et de sobriété carbone. Nous avons d’ailleurs engagé le processus d’élaboration d’un texte sur le climat, la mise en place d’une taxonomie verte, le développement d’une stratégie à long terme sur le climat et de révolution de notre contribution déterminée au niveau national, conformément à l’Accord de Paris, dans une démarche inclusive, fondée sur des données scientifiques, les projections sectorielles et les priorités de développement », a soutenu le ministre Diouf.

Prenant la parole, la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Keiko MIWA a réitéré l’engagement des partenaires à accompagner le Sénégal à bâtir les prochaines étapes de son action climatique dans plusieurs domaines. 

Selon le RAPPORT NATIONAL SUR LE CLIMAT ET LE DÉVELOPPEMENT au Sénégal, publié en octobre 2024, la grande vulnérabilité climatique du Sénégal est due à l’exposition induite par sa façade maritime et à la dépendance du pays à l’égard des ressources naturelles pour l’alimentation, l’emploi et la croissance (ce qui constitue en partie une conséquence de la lenteur de sa transformation structurelle). Avec la forte augmentation des températures, la baisse attendue des précipitations et l’érosion qui menace à terme 75 % des côtes, la population et les biens du Sénégal sont fortement menacés. Les couches les plus pauvres de la population sont particulièrement vulnérables, 55 % des ménages étant au bord de la pauvreté du fait de chocs récurrents. D’après le rapport, si rien n’est fait, les pertes économiques annuelles pourraient atteindre 3 à 4 % du Produit intérieur brut (PIB) dès 2030 et 9,4 % d’ici à 2050, effaçant des années de croissance du revenu par habitant et sapant toute accumulation potentielle de capital humain. » Globalement, le changement climatique pourrait faire basculer plus de 2 millions de Sénégalais dans la pauvreté d’ici le milieu du siècle », prévient le rapport. 

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