e coordonnateur du Salon international des médias d’Afrique (SIMA), Matar Silla, a lancé, lundi à Dakar, un vibrant appel en faveur d’un renforcement structurel et financier du secteur de la presse sénégalaise. Il a plaidé pour un accompagnement accru des pouvoirs publics afin que les médias puissent jouer pleinement leur rôle de catalyseurs d’initiatives et de leviers de développement sur le continent.
« Nous aspirons à un accompagnement du gouvernement, du Premier ministre Ousmane Sonko, pour impulser des avancées significatives pour les médias, tout en étant parmi les locomotives d’initiatives fédératrices en Afrique », a déclaré M. Silla, lors de la cérémonie officielle d’ouverture du SIMA, ce matin au théâtre Daniel Sorano.
Ancien directeur général de la RTS, Matar Silla a salué « l’acte fort » posé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, qui avait reçu dès les premiers jours de son mandat la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS). Pour lui, ce geste symbolise « une volonté politique réelle de dialogue et de reconnaissance du rôle stratégique de la presse dans la construction nationale ».
Le coordonnateur du SIMA a également appelé à un renforcement des moyens logistiques et financiers alloués aux médias publics, citant notamment la Radiotélévision sénégalaise (RTS), Le Soleil, l’Agence de presse sénégalaise (APS), la Maison de la Presse Babacar Touré, ainsi que la Société de télédiffusion du Sénégal (TDS-SA).
Au-delà du secteur public, Matar Silla a sollicité l’appui de l’État pour la direction de la communication, les médias privés, les plateformes en ligne, les radios communautaires et les créateurs de contenu numérique.
Selon lui, « l’ensemble de cet écosystème mérite une attention soutenue afin d’assurer sa viabilité, sa crédibilité et son indépendance face aux défis contemporains ».
« Les médias sont des outils par excellence d’explication, de partage, d’analyse, d’anticipation, d’échange, d’adhésion, d’exécution et de valorisation », a-t-il souligné.
M. Silla a par ailleurs salué les récentes avancées législatives, notamment le vote de la loi sur l’accès à l’information, ainsi que les multiples concertations engagées pour réviser et actualiser les textes régissant le secteur.
Il a aussi mis en avant le renforcement du Fonds d’Appui au Développement de la presse (FADP), espérant que sa répartition, « avec des critères allégés durant cette phase transitoire et à l’approche de la clôture budgétaire », permettra de répondre aux attentes pressantes des professionnels du secteur.
À travers son plaidoyer, le coordonnateur du SIMA ambitionne de faire du salon non seulement un cadre de réflexion et d’échanges professionnels, mais aussi un tremplin pour une presse africaine souveraine et compétitive.
Dans un contexte marqué par les mutations technologiques et économiques, il a réaffirmé la nécessité d’une synergie entre acteurs publics et privés pour dit-il, « faire des médias une véritable force d’unité, de développement et de rayonnement pour le continent ».
Il convient de rappeler que la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, M. Aliou Sall, en présence de ses homologues venus de divers pays de la sous-région ouest-africaine et Secrétaire général de Reporters Sans Frontières, Thibaut Bruttin.
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