By En visite en France, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a pris part, ce mercredi 27 août 2025, à la rencontre annuelle des entrepreneurs français organisée par le Mouvement des entreprises de France (Medef). Invité spécial de cette édition, le chef de l’État a profité de cette tribune pour présenter sa vision économique et réaffirmer la place centrale des entrepreneurs dans la transformation du Sénégal.
Dans son allocution, Bassirou Diomaye Faye a d’abord souligné l’ouverture du Sénégal aux investissements étrangers. « Notre pays reste ouvert à tous les partenariats et œuvre à créer un environnement des affaires stable, prévisible et protecteur pour les investisseurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de bâtir des relations économiques mutuellement bénéfiques dans un contexte mondial marqué par des rivalités commerciales croissantes.
Le président sénégalais a rappelé l’engagement pris avec son homologue français Emmanuel Macron pour « donner une impulsion nouvelle » à la coopération bilatérale. Selon lui, cette ambition ne pourra se concrétiser qu’à travers une implication forte du secteur privé. « C’est vous qui créez la richesse et l’emploi », a-t-il lancé aux entrepreneurs français.
Évoquant les priorités de développement de son pays, Diomaye Faye a présenté la Vision Sénégal 2050, l’agenda national de transformation, comme un cadre privilégié pour les investisseurs. Cette stratégie, selon lui, ouvre des perspectives de partenariats public-privé dans de nombreux secteurs porteurs.
Le président a également insisté sur la rigueur budgétaire de son gouvernement, assurant que la gestion des finances publiques vise à « préserver la soutenabilité de notre trajectoire et à renforcer la confiance des investisseurs ». Il a précisé que des réformes sont en cours pour adapter le cadre réglementaire et fiscal, notamment à travers la révision de trois codes stratégiques, afin de renforcer l’attractivité du Sénégal.
Pour faire du secteur privé un moteur de croissance, le chef de l’État a mis en avant deux leviers essentiels : le numérique et l’agriculture. Le premier bénéficie déjà d’une impulsion grâce au New Deal technologique, destiné à favoriser l’innovation et la compétitivité. Le second s’articule autour du développement de l’agro-industrie et de la mise en place d’agropoles régionales, présentées comme un pilier de la souveraineté alimentaire tout en constituant des vecteurs d’exportation.
À ces deux secteurs s’ajoutent les infrastructures modernes – autoroutes, ports, aéroports et corridors logistiques – qui renforcent l’intégration du Sénégal dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.
Au-delà des réformes et des projets structurants, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur le capital humain comme véritable moteur du développement. Avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 25 ans, le Sénégal dispose, selon lui, d’une jeunesse éduquée, connectée et créative. « Cette source de talent unique doit devenir un avantage compétitif pour les entreprises », a-t-il souligné.
C’est pourquoi l’État investit massivement dans la formation, l’innovation et l’entrepreneuriat, afin de transformer ce potentiel démographique en force économique durable.
Le président sénégalais a invité les entrepreneurs français à saisir les opportunités qu’offre son pays. Pour lui, la coopération économique ne peut réussir que dans une logique de co-construction et de confiance mutuelle, au service de la prospérité partagée.
El Faye
