Démantèlement d’un trafic de faux médicaments en ligne par la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité

Démantèlement d’un trafic de faux médicaments en ligne par la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité

La Division Spéciale de Lutte contre la Cybercriminalité (DSC) a procédé à l’arrestation de deux ressortissants étrangers impliqués dans un trafic illicite de produits pharmaceutiques, à l’issue d’une opération menée ce lundi 21 juillet à Ouakam, dans la capitale sénégalaise.

Les interpellations font suite à la surveillance de contenus suspects diffusés sur les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie. Les enquêteurs ont détecté la promotion répétée d’un produit pharmaceutique dénommé « EnnecoPro », proposé à la vente en ligne dans des conditions totalement illégales. Le produit, souvent associé à des contenus pour adultes, était écoulé via des numéros de contact permettant de passer commande et d’organiser des livraisons clandestines.

Informées de cette activité illicite, les autorités judiciaires ont ordonné l’ouverture d’une enquête confiée aux agents de la DSC. Les investigations ont conduit à l’identification des présumés trafiquants, localisés dans la commune de Ouakam. Une fois arrêtés, les deux individus ont été conduits au siège de la DSC, où ils ont reconnu les faits. L’un des mis en cause a admis vendre des produits pharmaceutiques et des compléments alimentaires, affirmant que son complice, une femme, était sa principale fournisseuse.

L’Agence Sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP), saisie pour expertise, a confirmé que les produits en question ne disposent d’aucune autorisation de mise sur le marché au Sénégal. Pire, ils présentent des risques sérieux pour la santé publique, selon les résultats des analyses.

Les perquisitions menées aux domiciles et lieux d’activité des suspects ont permis la découverte d’un stock important de produits médicaux non autorisés, ainsi que d’un ensemble d’équipements technologiques utilisés pour leurs activités illicites. Un dispositif de vidéosurveillance, un appareil SIM Box, plusieurs ordinateurs et téléphones portables ont été saisis. Une somme de 15,5 millions de francs CFA a également été récupérée, que l’un des suspects aurait tenté d’utiliser dans une tentative de corruption des enquêteurs.

Cette affaire met en lumière l’existence de circuits parallèles de commercialisation de médicaments, échappant aux mécanismes de contrôle sanitaire. Elle souligne l’urgence de renforcer la régulation de la vente de produits pharmaceutiques en ligne, et démontre une fois de plus le rôle stratégique de la cyberpolice dans la lutte contre les menaces pesant sur la santé publique à l’ère du numérique.

el faye

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