By Le président de la FIFPRO est dans son rôle en dénonçant la Coupe du monde des clubs, qu’il considère comme une compétition de trop. Mais, pour l’instant, les présidents de clubs ne réagissent pas. Qui ne dit mot consent. Au vu de la manne financière que cette compétition charrie, ils semblent se frotter les mains.Il faut dire que cette compétition remet en question tout un système de management des clubs.
Certes, les joueurs sont éprouvés par une longue saison, mais désormais, les clubs vont recruter davantage de joueurs afin de couvrir toute la durée de la saison. Cela ouvre la voie à de nouveaux talents qui ne seront plus recrutés comme compléments d’effectifs, mais bien comme éventuels titulaires.J’y perçois une démocratisation du football et une ouverture vers de nouveaux horizons. L’Afrique doit s’y préparer en améliorant le statut de ses clubs. Il y a beaucoup à gagner dans un tel investissement.
De nombreux joueurs africains pourraient aussi profiter de cette brèche ouverte pour se positionner dans les clubs européens, qui souhaiteront renforcer leurs effectifs.Il faut simplement rappeler que les joueurs titulaires qui émergeront seront sans doute plus exigeants en termes de salaires. Mais ils auront en face d’eux les exigences liées à l’arrivée de nouveaux joueurs pour élargir les effectifs. Il en est de même pour les techniciens, qui auront davantage de joueurs à gérer, tant sur le plan de la préparation et de la mise en condition que sur celui du cadre de travail.Le football est devenu une activité commerciale à haute valeur ajoutée, et la Coupe du monde des clubs constitue un nouveau défi dans la mondialisation du football.
Nous devons le percevoir comme tel.
Mamadou KASSÉ
Journaliste et Formateur
