By Le pape François, né Jorge Mario Bergoglio en 1936 à Buenos Aires de parents immigrés italiens, s’est éteint à l’âge de 88 ans. Premier pontife latino-américain et premier jésuite à accéder au trône de Saint Pierre, il avait été élu 266e pape de l’Église catholique le 13 mars 2013, succédant à Benoît XVI.Dès ses premiers mots en tant que souverain pontife, François avait surpris par son humilité : « J’espère que Dieu vous pardonnera pour ce que vous venez de faire », avait-il lancé aux cardinaux qui venaient de l’élire. Cette tonalité empreinte de modestie allait marquer tout son pontificat.Refusant les attributs luxueux du Vatican, il fit le choix d’un mode de vie sobre, fidèle à sa devise : « Une Église pauvre pour les pauvres ».
Il s’attachera à rapprocher l’Église des plus démunis, des exclus et des périphéries du monde. Cette posture, à la fois spirituelle et politique, donnera une couleur singulière à son ministère.Sur la scène diplomatique, le pape François a multiplié les gestes d’ouverture. Il reçut notamment Vladimir Poutine au Vatican en juillet 2019 dans une atmosphère qualifiée d’amicale. Il n’a jamais caché son souhait de visiter la Russie, un projet qui ne s’est jamais concrétisé, mais qui illustrait son ambition de dialogue avec l’Église orthodoxe russe.
Sous son pontificat, des avancées inédites dans le rapprochement entre Rome et Moscou ont été enregistrées.Homme de culture, François était un grand lecteur. Il citait volontiers Dostoïevski, ainsi que les auteurs argentins Jorge Luis Borges et Leopoldo Marechal, témoignant d’une profondeur intellectuelle et spirituelle qui a marqué ses interventions.Le pape François laisse l’image d’un chef spirituel proche du peuple, ancré dans son époque mais résolument tourné vers les valeurs évangéliques. Son décès marque la fin d’un pontificat qui aura transformé l’Église catholique, dans un esprit de simplicité, de dialogue et de compassion.
El Faye
