Les récentes décisions du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, notamment les limogeages de Cheikh Oumar Diagne, directeur des moyens généraux de la Présidence, et de Papa Mada Ndour, chef de cabinet du chef de l’État, illustrent un leadership déterminé et une volonté d’assumer pleinement ses responsabilités à la tête de l’État. Ces actions témoignent de sa capacité à prendre des décisions difficiles pour préserver l’intégrité de son administration et répondre aux attentes des citoyens
La fonction présidentielle incarne la plus haute autorité de l’État, imposant à celui qui l’exerce des responsabilités majeures, notamment en matière de gestion de l’appareil gouvernemental et de défense des valeurs républicaines. Récemment, le président de la République Bassirou Di maye Faye a pris des décisions marquantes qui témoignent de son engagement à assumer pleinement ses fonctions : la révocation de Cheikh Omar Diagne, directeur des moyens de l’État, pour avoir tenu des propos offensants à l’égard des tirailleurs, et celle du directeur de cabinet du chef de l’État, Mame Mada Ndour, pour avoir dévoilé des informations confidentielles. Ces actes illustrent la fermeté et la rigueur d’un chef d’État qui ne tolère ni la dérive, ni le non-respect des principes fondamentaux de la gouvernance.
Une autorité présidentielle affirmée
L’une des missions primordiales du président de la République est de veiller à la bonne marche des institutions et au respect des valeurs républicaines. En démettant Cheikh Omar Diagne, le 30 décembre 2024, le directeur des moyens de l’État pour des propos irrespectueux à l’égard des tirailleurs qu’il a qualifiés de « traîtres toujours en quête d’argent ». Ces propos ont suscité une vive indignation au sein de la population sénégalaise, attachée à la mémoire de ces soldats qui ont combattu pour la liberté. Le président a envoyé un signal fort. Le respect de la mémoire et des engagements de la nation est une priorité. Les tirailleurs sont des figures historiques, dont l’engagement pour la patrie ne saurait être remis en cause. Par cette décision, le chef de l’État s’est positionné comme le garant des valeurs d’honneur et de reconnaissance envers ceux qui ont servi le pays.
Diplomate de formation, Papa Mada Ndour a été nommé chef de Cabinet du président de la République le mardi 30 avril 2024, par décret 2024-992. À l’instar de Cheikh Oumar Diagne, limogé de son poste de directeur des Moyens généraux de la Présidence, PMD a-t-il également franchi la ligne de la « réserve » ? Lors d’une émission télévisée sur Sans Limites tv, l’ex-chef de Cabinet a révélé en détail les coulisses des négociations menées entre Macky Sall et les figures de proue de Pastef alors emprisonnées. Il a notamment évoqué des rencontres confidentielles impliquant Macky Sall, Ousmane Sonko et d’autres acteurs clés de la mouvance Pastef, visant à apaiser le climat social tendu de l’époque. Ces tractations avaient abouti au célèbre « protocole du Cap Manuel ». En limogeant le directeur de cabinet du chef de l’État pour avoir divulgué des informations confidentielles, le président a rappelé la nécessité d’une discipline stricte au sein de l’administration. La fuite d’informations sensibles peut avoir des conséquences graves sur la sécurité nationale et la stabilité de l’État. Cette décision traduit ainsi une volonté ferme de préserver l’intégrité de la gouvernance et d’imposer une rigueur absolue aux hauts responsables.
La fermeté face aux dérives administratives
La gestion d’un État repose sur des règles claires et sur une discipline institutionnelle inébranlable. Et ça le Diomaye l’a bien compris. En agissant avec rigueur, le président de la République démontre qu’il ne cède pas aux pressions ni aux dérives internes. Le Président Bassirou Diomaye Faye affirme ainsi son rôle de chef responsable, prêt à sanctionner tout comportement portant atteinte à l’intérêt public.
Le limogeage du directeur des moyens de l’État en raison de propos jugés offensants rappelle que les fonctionnaires et hauts responsables doivent incarner l’exemplarité. En sanctionnant ce type de dérapage, le président impose une tolérance zéro face aux attitudes qui pourraient nuire à la cohésion nationale. Quant à la révocation du directeur de cabinet, elle marque un rappel à l’ordre essentiel. La divulgation d’informations confidentielles constitue une faute grave. Les révélations de Pape Mada Ndour sont inédites. Son déballage sur Sans limite Tv ont même surpris le journaliste qui animait l’émission. A-t-il mis en jeu la sacralité de l’Etat ? En tout cas ses révélations sur la visite de Sonko-Diomaye chez l’ex Président Macky Sall à Mermoz renforcent les doutes sur un éventuel accord entre le trio. Quels sont les termes ? Des questions essentielles qui taraudent encore l’esprit des sénégalais. Par ailleurs, ces révélations de Pape Mada intervient en plein campagne « Macky Bashing » initiés par le parti PASTEF, à travers le rapport de la Cour des comptes. La confiance au sein des hautes sphères de l’État est primordiale, et toute atteinte à cette confiance met en péril la stabilité institutionnelle. Du coté de Pape Mada Ndour, on préfère relativiser. Dans un post sur les réseaux sociaux, Il a tenu à préciser que cette décision du Président de la République n’a aucun lien avec sa dernière intervention médiatique, laquelle avait été préalablement approuvée par le chef de l’État et saluée par le Premier ministre. « Je remercie chaleureusement Monsieur le Président de la République de m’avoir choisi, parmi tous les Sénégalais, pour être son chef de cabinet et donc l’un de ses plus proches collaborateurs », a-t-il écrit. Il a également salué l’opportunité qui lui a été offerte de servir au sommet de l’État, ainsi que les moments privilégiés partagés avec le président en le remerciant enfin de l’avoir « écouté durant de longues heures parfois, consulté et partagé avec moi des moments uniques »
Confiant en l’avenir du Sénégal sous la direction de Bassirou Diomaye Faye, l’ancien directeur de cabinet a réaffirmé son engagement envers son pays et son parti. « Je connais sa détermination à conduire le Sénégal à bon port et suis certain de ses capacités à y parvenir. Naturellement, je reste disponible aux côtés de tous les Sénégalais et avec mes frères de parti pour contribuer à la réalisation du projet, là où le devoir m’appellera. », a-t-il conclu.
Un message clair aux membres du gouvernement
L’éviction de Cheikh Omar Diagne et de Pape Mada Ndour envoient un message fort à l’ensemble des membres du pouvoir. Qu’ils soient de PASTEF ou non. Le président Diomaye montre qu’il est prêt à prendre des mesures drastiques pour écarter tous ceux qui rame à contre-courant des positions du Gouvernement. Une posture réaffirme son autorité et sa volonté d’assurer une gestion exemplaire de l’État. Par ailleurs, le limogeage de ces hauts responsables illustre également la volonté du président d’établir un climat de discipline et de responsabilité au sein de l’administration. En sanctionnant des comportements jugés inappropriés, il prévient d’autres dérives et instaure une dynamique où seuls le professionnalisme et l’engagement envers l’intérêt national prévalent. En révoquant ces hauts responsables, le président de la République assume pleinement son rôle de garant de l’intégrité institutionnelle. La confiance des citoyens envers leurs dirigeants repose sur une gouvernance transparente et rigoureuse. En agissant ainsi, il montre qu’il ne tolère ni l’irrespect des valeurs historiques ni l’atteinte à la confidentialité et à la sacralité des affaires de l’État.
Ce positionnement remarquable renforce son image de leader soucieux du respect des principes fondamentaux de la République. Il ne se contente pas de déléguer des responsabilités, mais veille personnellement à ce que celles-ci soient exercées avec probité et rigueur. Le président de la République, par ces décisions fermes, confirme son engagement à gouverner avec autorité et responsabilité. En sanctionnant Cheikh Omar Diagne et Pape Mada Ndour, il envoie un message fort à « tous ceux qui le taxent de moue » : la gestion du pays repose sur des principes inébranlables, et nul ne saurait s’en affranchir.
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