Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des PME a apporté des éclaircissements ce lundi concernant une confusion autour d’une éventuelle interdiction des vêtements de seconde main, communément appelés « fëgg jay », au Sénégal. Cette mise au point intervient après des rumeurs suscitées par l’atelier sur le développement des champions nationaux de la filière coton, organisé par la GIZ à Dakar.Contrairement aux informations qui circulent, il ne s’agit pas d’une interdiction immédiate ni d’une mesure radicale. Selon le Ministère, cette annonce s’inscrit dans une stratégie à moyen et long terme visant à revitaliser le secteur textile local. Le gouvernement ambitionne de soutenir la production nationale, stimuler la création d’emplois et encourager le « consommer local ».
Avant toute mise en œuvre, le plan prévoit la réhabilitation et la réouverture des usines textiles ainsi que l’installation de nouveaux sites de production. Ces initiatives visent à valoriser l’ensemble de la chaîne de la filière coton, de la culture à la transformation, afin de renforcer le tissu économique sénégalais.
Conscient du rôle vital que jouent les vêtements de seconde main pour de nombreuses familles et commerçants sénégalais, le Ministère a insisté sur le caractère progressif de la démarche. « Il ne s’agit pas de pénaliser les acteurs économiques ni de fragiliser les consommateurs », a-t-on souligné. Des mécanismes d’accompagnement seront mis en place pour assurer une transition harmonieuse et protéger les populations les plus vulnérables.
Pour garantir le succès de cette politique, le Ministère s’engage à consulter l’ensemble des parties prenantes. Des rencontres régulières avec les acteurs concernés seront organisées pour ajuster les mesures en fonction des réalités sociales et économiques du pays.Le Ministère a également tenu à rassurer les citoyens quant à son engagement à préserver leur pouvoir d’achat tout en œuvrant pour une industrie textile locale durable et compétitive.Avec cette stratégie, le Sénégal entend conjuguer protection des industries locales et soutien aux populations, en posant les jalons d’une économie plus résiliente et autosuffisante.
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