By Une vive polémique entoure la prochaine Coupe d’Afrique des nations, prévue du 21 décembre au 18 janvier, après des révélations de L’Équipe faisant état de pressions exercées par les clubs européens pour retarder l’arrivée de leurs internationaux africains. Selon le quotidien sportif, plusieurs sélections pourraient ne récupérer certains joueurs qu’à partir du 15 décembre, soit une semaine plus tard que ce que prévoient les règlements de la FIFA.
Au cœur du débat, l’Association européenne des clubs (ECA), qui aurait sollicité la FIFA afin de permettre aux clubs de conserver leurs joueurs le plus longtemps possible dans une période cruciale du calendrier européen. Une demande qui aurait trouvé un écho favorable lors d’une réunion tenue le 29 novembre, durant laquelle l’instance mondiale aurait discrètement validé ce principe… sans communication officielle aux fédérations africaines concernées.
Pourtant, les règles internationales sont sans ambiguïté : les joueurs convoqués pour une compétition doivent être libérés au plus tard sept jours avant le début du tournoi, ce qui fixe l’échéance au 8 décembre pour la CAN. Les clubs — et certaines ligues européennes — estiment toutefois que cette disposition n’est plus adaptée, rappelant que la compétition devait initialement se dérouler en été avant d’être déplacée pour laisser la priorité au nouveau Mondial des clubs voulu par Gianni Infantino.
Depuis la réunion controversée, plusieurs sélections africaines affirment avoir reçu des courriers de clubs européens invoquant cette décision du 29 novembre pour justifier une mise à disposition différée. L’entraîneur de Liverpool, Arne Slot, a même confirmé que Mohamed Salah ne rejoindrait l’équipe d’Égypte que le 15 décembre, alimentant un peu plus le malaise entre clubs, fédérations africaines et FIFA.
El Faye
