Dans une de nos leçons de cours sur l’environnement on nous a appris que le déboisement et le desherbage n’ont de sens que si le sol nettoyé reçoit des aménagements conformes à la restauration ou à la préservation de l’environnement. Ce que nous voyons sur la VDN avec les actions de désherbage ne sous semble pas conforme à cette leçon apprise. En effet, depuis des années cette action est menée le long de la VDN après la saison des pluies. Mais cette période coïncide avec celle des vents de sable. Conséquence: le sable envahit les routes et obligent les agents à nettoyer tous les jours sans succès. Pourtant l’herbe qui pousse après l’hivernage permet de fixer le sol et d’éviter les vents de sable, ce que semblent ignorer les responsables de ce désherbage. Laisser l’herbe meubler le sol le plus longtemps possible me semble donc une bonne méthode avant l’hivernage. Mais les agents n’ont sans doute pas compris que l’herbe fixe le sol et qu’il n’est pas nécessaire de l’enlever tant qu’elle ne gêne pas la circulation et le regard des usagers. A moins que d’autres considérations ne priment sur le reste. Désherber, c’est bien. Aménager, c’est mieux.
L’opération Setal Sunu Rew doit combiner plusieurs actions qui concourent toutes à la préservation de l’environnement et du cadre de vie. Elle ne saurait être souscrite au désherbage et à l’évacuation des eaux de pluie. Pour être pérenne et répondre à la vision d’un Sénégal propre et bien aménagé, Setal Sunu Rew doit s’inscrire dans une dynamique de réponses multsectorielles et pluridisciplinaires prenant en compte la dimension aménagement, amélioration du cadre de vie, restructuration de l’habitat, restauration des vocations naturelles comme la baie de Hann, la cuvette du Technopole, la remise en état des plans d’eau dont le maintien permat d’assurer les vocations écologiques et stabiliser les équilibres naturelles. C’est dire que cette grande offensive pour un Sénégal vert s’inscrit dans une dynamique de réhabilitation des zones ecologiques et geographiques, conditions sine quanum pour se reapproprier l’espace sénégalais.